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"Ces rêves qu'on piétine", lauréat du Prix littéraire 2018

Sébastien Spitzer - Prix littéraire ENS Paris-Saclay 2018
Sébastien Spitzer a été récompensé du Prix littéraire 2018 ENS Paris-Saclay pour son roman "Ces rêves qu’on piétine".

La cérémonie de remise des prix, véritable moment de partage entre littérature et art, fut l'occasion pour l'auteur du roman de rencontrer Laura Sanchez Filoméno, l'artiste lauréate du prix artistique 2018 qui lui a été remis.
Ce prix artistique est organisé annuellement par la ville de Cachan.

Ces rêves qu'on piétine

Ce roman croise les destins de Magda Goebbels qui organise les derniers jours de sa famille dans le bunker d’Hitler et de rescapés fuyant l’horreur des camps de concentration. C’est donc sous un angle bien particulier que Sébastien Spitzer a choisi de décrire la débâcle du régime nazi en mêlant les histoires des bourreaux et des victimes, des vainqueurs et des vaincus.

Après les discours de Pierre-Paul Zalio puis des présidents du jury, c’est avec beaucoup d’émotion, de précision mais aussi d’humour que Sébastien Spitzer a répondu aux questions des jurés et a expliqué le cheminement qui l’a mené à écrire ce roman.

Histoire du roman

Pas moins de trois ans de recherches au Mémorial de la Shoah ont été nécessaires pour construire le personnage si complexe de Magda et découvrir d’autres figures de la Seconde Guerre Mondiale (Stanisława Leszczyńska, Richard Friedländer, Lee Miller, …) sans lesquelles ce roman n’aurait jamais été écrit.

Sébastien Spitzer décrit avec minutie son processus d’écriture pointant combien son roman est un mélange de faits historiques, de fiction et de partage de sa propre expérience.
Il revient notamment sur le passage marquant qu’est l’incendie de la grange de Gardelegen au début du livre.

Si l’événement est historiquement documenté, sa description doit énormément à son expérience de reporter de guerre au Rwanda lors du conflit entre les Tutsis et Hutus. Quant à savoir si Lee Miller (Lee Meyer dans le roman), la célèbre photographe de guerre, est le double littéraire de Sébastien Spitzer, celui-ci répond non sans humour que n’étant pas lui-même un ancien mannequin c’est totalement impossible de l’envisager.

Prix artistique

Sébastien Spitzer a ensuite reçu de la part de Claire Marti et Hervé Willaime, représentants de la ville de Cachan, l’oeuvre de Laura Sanchez Filoméno.

Baptisée Clinopoduim, cette broderie de cheveux décolorés puis recolorés est un travail sur la mémoire et s’apparente à une recherche scientifique, comme l’ont expliqué trois élèves du département Design également jurés du prix artistique.

La cérémonie s’est achevée par un cocktail en musique ponctué comme il se doit d’échanges littéraires.