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Manon Blanc reçoit le prix Jeunes talents France 2025 L’Oréal-Unesco

sylvie.kemenovic — Mon, 24 Nov 2025 08:30:02 +0000

Manon Blanc reçoit le prix Jeunes talents France 2025 L’Oréal-Unesco sylvie.kemenovic lun 24/11/2025 - 09:30

Je suis contente d’avoir reçu ce prix. En sciences fondamentales en particulier, comme il y a assez peu d’applications, il faut toujours une couche supplémentaire pour expliquer aux gens ce que l’on fait. Je suis heureuse d’avoir été suffisamment pédagogue sur mon projet de recherche pour convaincre le jury.

Portrait

Après un bac au lycée d’Angoulême en 2015, Manon Blanc a intégré une prépa MPSI/MP au lycée Montaigne de Bordeaux. Elle a intégré l’ENS Paris Saclay sur dossier, au département d'enseignement et de recherche (DER) en informatique. Elle a fait ensuite son doctorat au Laboratoire d’informatique de l’École polytechnique (LIX - CNRS/Institut Polytechnique de Paris) en co-encadrement avec le Laboratoire interdisciplinaire des sciences du numérique (LISN - CNRS/Université Paris-Saclay).

Elle a soutenu sa thèse et est actuellement en postdoctorat à l’université IT de Copenhague (Danemark). Elle travaille sur la complexité des nombres réels : comment plusieurs parties peuvent se transmettre un maximum d’informations en un minimum d’échanges ?

Dans sa thèse, Systèmes à temps discret et à temps continu : relier la complexité à la robustesse, la longueur, la précision, elle traite des différences d’efficacité entre les systèmes numériques et analogiques. « En informatique, on sait bien définir la complexité quand on manipule des bits, explique Manon Blanc. Je me suis intéressée aux systèmes analogiques, où l'on fait des calculs avec des nombres réels, disposant d’une infinité de chiffres après la virgule, afin de savoir comment définir la notion de coût de calcul. »

La jeune chercheuse utilise des ordinateurs analogiques, tout en étudiant des abstractions de modèles analogiques naturels. Elle s’intéresse à tout ce qui est décrit par des équations différentielles, comme les systèmes de ressort ou les systèmes de transformation intra-cellulaire. Ces questions trouvent justement des applications en physique et en biologie, où l’on cherche à définir l’efficacité des calculs, c’est-à-dire savoir ce qu’ils coûtent en temps, en puissance et en mémoire.
La question fondamentale est de savoir ce qu’est un ordinateur, dont la définition très générale est une machine qui effectue des calculs.

Ces travaux touchent également au calcul embarqué, où la question de la complexité est essentielle. « Prenons l’exemple d’une voiture autonome, détaille Manon Blanc. Elle contient un petit ordinateur embarqué qui effectue des calculs en temps réel tout en regardant la vitesse, les voitures autour, la météo, etc. Selon les données qu’il va recevoir, des décisions doivent être prises et des calculs faits rapidement, malgré une quantité limitée de mémoire disponible. Il faut s’assurer que les nombres manipulés ne soient pas trop gros, c’est d’ailleurs ce qui a provoqué l’explosion de la fusée Ariane 5. »
Un résultat de ma thèse que je trouve très important est la notion d'espace polynomial dans un modèle de calcul analogique, qui est lié à une façon de résoudre certains types d’équations différentielles. »

Référence

Cette actualité est issue de l'article Web du CNRS.

mbrb [at] itu.dk (Manon Blanc)

Prix et distinction

Étudiant

Enseignant-chercheur

Manon Blanc, alumni du département d'enseignement et de recherche en Informatique à l'ENS Paris-Saclay, a obtenu en 2025 le prix Jeunes talents France 2025 L’Oréal-Unesco pour sa thèse sur la complexité dans le domaine de l’informatique analogique.

Le design au service des transitions écologiques et sociales

sylvie.kemenovic — Mon, 17 Nov 2025 13:38:40 +0000

Le design au service des transitions écologiques et sociales sylvie.kemenovic lun 17/11/2025 - 14:38

Le programme national “Design et conception pour les transitions” (DCT)

Il entend contribuer à l’émergence d’une véritable politique nationale du design, capable de renforcer la place de la France et de l’Europe dans les reconfigurations de l’économie et de l’industrie, des territoires et de la société. L’ensemble des acteurs et actrices impliqués affirment ainsi une ambition commune : faire du design et de la conception un moteur de transformation, et de l’avènement des métiers et de la formation de demain, au service d’une France compétitive, souveraine, tablant sur l’innovation et la création pour relever les défis du XXIᵉ siècle.

Initié et coordonné par l’ENSCI - Les Ateliers, le programme DCT est porté par un groupe 19 universités, 19 écoles et formations en design, 18 en ingénierie, 4 en management, 3 en administration publique et 19 dans d’autres disciplines, traduisant la mobilisation exceptionnelle d’un milieu académique et professionnel au service des transitions.

« La proximité entre les équipes de l'ENSCI - Les Ateliers et celle du Département d'enseignement et de recherche (DER) Design de l'ENS Paris-Saclay et du Centre de recherche en design (CRD) a abouti à des discussions autour de ce projet national élaboré ensemble, dès le début des échanges avec le Secrétariat général pour l'investissement (SGPI), il y a presque 2 ans, en 2023. Néanmoins, c'est bien l'ENSCI - Les Ateliers qui coordonne l'ensemble, notamment par l'investissement de sa directrice Frédérique PAIN et du responsable du développement de la recherche, Olivier HIRT. » nous rappelle Émile DE VISSCHER, enseignant chercheur au Département d'enseignement et de recherche (DER) de design et au laboratoire Centre de recherche en design (ENS Paris-Saclay - l’ENSCI Les Ateliers) et pilote du projet formation "UP Saclay", un des 24 projets de formation pour l'Université Paris-Saclay.

Un consortium national exceptionnel et inédit

Le programme DCT est porté par un large consortium d’acteurs et actrices de la formation et de la recherche, entreprises et industries, administrations et collectivités, et organismes qui financent de la formation, rassemblés en clusters autour de six grands enjeux de transition allant de la santé à l’IA en passant par la transition agro-écologique et la transformation publique.

Le rôle clé du design et de la conception

Le design et la conception sont reconnus comme leviers essentiels pour l’innovation et la compétitivité, et comme compétence clé pour réussir les transitions, par leur capacité à accompagner la transformation des entreprises et des territoires, répondre aux besoins des filières émergentes, et inventer des pratiques de formation nouvelles, en conjuguant transition technologique et transformation sociétale.

24 projets de formation

Le programme s'articule autour de 24 projets de formation allant de la licence au master et au doctorat, associant acteurs académiques, économiques et publics.

Ils seront distribués sur l'ensemble du territoire et adressent tous de nouvelles formations ou évolutions de formation de design orientées vers les transitions écologiques et sociales. Certains prennent la forme de nouveaux parcours de formation innovants, d'autres sont orientées vers les professionnels ou les publics scolaires, d'autres encore sont spécifiquement orientés sur des thématiques de territoires.

Un ensemble d’actions transversales accompagne ces projets formation :

La cration de clusters thématiques par enjeu de transition, associant acteurs académiques, économiques et publics ;
l'élaboration d'un référentiel national des métiers et compétences, et des blocs de formation adaptés aux besoins des entreprises, des acteurs publics et des professionnels ;
la mise en place d'un observatoire des métiers et compétences, et des formations, pour anticiper les évolutions et garantir la pertinence des formations.
le développement d'une plateforme numérique nationale pour rendre accessible les productions du programme et soutenir une logique d’essaimage.

Le projet UP Saclay, "ingénierie et design pour les transitions"

Le projet de l'UP Saclay est l'un des 24 projets formation. Il rassemble ingénierie et design pour les transitions.
Il n'est pas strictement thématique mais plutôt méthodologique, puisqu'il prendra la forme de 5 modules de formations courts par an (5 jours chacun) avec des thèmes changeants à chaque fois et s'adaptant aux organismes impliqués.

La dimension opérationnelle du projet est porté et piloté par Émile DE VISSCHER du Département d’enseignement et de recherche Design, en association avec par DesignSpot, CentraleSupélec, AgroParisTech, l’UFR Sciences de l’Université et l’ENSCI Les Ateliers.

« Je coordonne et pilote le projet de l'UP Saclay (l'un des 24 projets distribués sur le territoire) - qui engage l'ENS, Centrale, Agro, l'UFR Sciences et le DesignSpot. Je vais donc participer à définir et piloter les actions au sein de l'UP Saclay, avec les autres membres d'un comité de pilotage constitué des membres actifs de chaque institution, mais aussi faire le lien avec les autres projets au niveau national au travers de "clusters" aux enjeux communs, notamment autour des relations entre design et ingénierie. »

« Nous sommes dans l'étape de contractualisation, qui demande de repréciser les budgets et modes de fonctionnement et de pilotage entre tous les acteurs. La signature qui donne lieu de lancement, devrait avoir lieu d'ici mars - avril 2026. »

Les premières formations devraient commencer à la rentrée 2026/2027 pour la phase de montage et se pérenniser à partir de 2028/2029.

emile.de_visscher [at] ens-paris-saclay.fr (Émile DE VISSCHER du DER de Design)

Le programme national “Design et conception pour les transitions” (DCT) est lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt France 2030 “Compétences et Métiers d’Avenir”.
Doté de 9 millions d’euros, il prévoit la mise en œuvre de 24 projets de formation pour accompagner une réindustrialisation innovante et soutenable, transformer les organisations et les territoires, et faire émerger des futurs désirables.
Parmis ces 24 projet, Émile DE VISSCHER, enseignant chercheur au Département d'enseignement et de recherche (DER) Design et au laboratoire Centre de recherche en design (ENS Paris-Saclay - l’ENSCI Les Ateliers), pilote la partie opérationnelle du projet de l'Université Paris-Saclay, en association avec le DesignSpot, CentraleSupélec, AgroParisTech, l’UFR Sciences de l’Université et l’ENSCI Les Ateliers.

Communiqué de presse du programme “Design et conception pour les transitions” (…

3 étoiles au label "Bienvenue en France" 2025

sylvie.kemenovic — Mon, 10 Nov 2025 10:31:28 +0000

3 étoiles au label "Bienvenue en France" 2025 sylvie.kemenovic lun 10/11/2025 - 11:31

En 2025/2026, plus de 200 étudiant·es internationaux ont choisi de venir étudier à l’ENS Paris-Saclay.

Le label

La qualité de l’accueil des étudiants internationaux est un enjeu fondamental pour l’internationalisation et l’attractivité de l'enseignement supérieur français. Le Label "Bienvenue en France" est délivré aux établissements désireux de mettre en valeur leurs dispositifs d’accueil. Il est délivré pour 5 ans par Campus France et validé par une commission indépendante.

La 23e commission de labellisation, qui s’est tenue en octobre 2025, a renouvelé le label "Bienvenue en France" pour huit établissements, dont l’ENS Paris-Saclay via la candidature de l’Université Paris-Saclay.

La commission est composée de membres de Conférences d’établissement, du CTI, du HCERES ainsi que de Campus France met en avant les établissements de l’enseignement supérieur qui proposent des services pour faciliter les études et les séjours des étudiant·es internationaux.

Les critères reposent sur

la qualité de l’accompagnement proposé aux apprenants durant leur séjour ;
la mise à disposition d’informations claires et accessibles, l’offre de solutions d’hébergement ;
l’organisation d’événements et d’activités tout au long de l’année.

ri [at] ens-paris-saclay.fr (Servie Relations internationales)

Le Label "Bienvenue en France" est délivré aux établissements universitaires pour leurs dispositifs d’accueil des étudiant·es internationaux.
L’ENS Paris-Saclay obtient en 2025 trois étoiles, une distinction attribuée pour cinq ans aux établissements engagés dans une démarche d’amélioration et de valorisation de l’accueil des étudiant·es internationaux.

Label "Bienvenue en France" sur le site Internet Campus France

Semaine de lutte contre les violences sexistes et sexuelles 2025

emma.sergeant — Fri, 07 Nov 2025 15:54:07 +0000

Semaine de lutte contre les violences sexistes et sexuelles 2025 emma.sergeant ven 07/11/2025 - 16:54

Programme

Lundi 24 novembre : conférence – Le consentement féminin à travers l’histoire : comprendre pour prévenir | Maëlle Bernard

Lundi 24 novembre | 12h30 – 13h30 | ENS Paris-Saclay Salle 1B26
Historienne et psychologue clinicienne, Maëlle Bernard reviendra sur l’histoire du consentement féminin, entre approche historique et clinique, afin de mieux comprendre les racines des violences sexistes et sexuelles et les moyens d’y mettre fin. Elle est également autrice de Histoire du consentement féminin – Du silence des siècles à l’âge de la rupture (Arkhê, 2021).

Lundi 24 novembre : atelier – Transidentités et inclusion | OuTrans

Lundi 24 novembre | 14h – 17h30 | Campus d'Orsay : Salle de conférences bâtiment 507
Organisé par la cellule Parité-Égalité du LISN, cet atelier animé par l’association OUTrans propose un espace d’échange et de sensibilisation autour des questions de transidentités et d’inclusion.

Inscrivez-vous à l'atelier de OuTrans.

Mardi 25 novembre : formation VSS – Sensibilisation à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles | Egaé

Mardi 25 novembre | 18h – 19h30 | Pour les personnels et élèves de l'ENS Paris-Saclay

Animée par le groupe Egaé, cette formation aborde les définitions juridiques, le cadre légal, les mécanismes de la violence et les outils pour agir au quotidien.
Objectifs : comprendre, identifier, prévenir et signaler les situations de violences sexistes et sexuelles dans les milieux professionnels et éducatifs.

Inscrivez-vous ici à la formation VSS.
Cette formation est réservée aux étudiant·es et aux personnels de l'ENS Paris-Saclay.

À l'université Paris-Saclay...

Du lundi 24 au vendredi 28 novembre 2025

En 2025, l’accent est mis sur la cyberviolence, pour mieux comprendre et prévenir ces formes de violences qui se développent dans les espaces numériques. En effet, le nombre de victimes de cyberviolence a fortement augmenté ces dernières années, avec notamment six fois plus de victimes de harcèlement sexuel numérique enregistrées en 2024 qu’en 2016 et deux fois plus de victimes d’atteintes à l’intimité.

Consultez le programme complet.

mission.egalite [at] ens-paris-saclay.fr (Contact par mail)

Formation

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre 2025 et de la Semaine de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), plusieurs événements sont proposés à l’ENS Paris-Saclay et à l'Université Paris-Saclay la semaine du 24 au 28 novembre 2025.
Nous vous invitons à y participer nombreux et nombreuses pour échanger, comprendre et prévenir les violences sexistes et sexuelles.

https://www.universite-paris-saclay.fr/actualites/semaine-de-lutte-contre-les-v…

Prix Lovelace-Babbage de l'Académie des sciences 2025

sylvie.kemenovic — Wed, 05 Nov 2025 09:59:57 +0000

Prix Lovelace-Babbage de l'Académie des sciences 2025 sylvie.kemenovic mer 05/11/2025 - 10:59

Édouard Bonnet

Édouard Bonnet est chercheur CNRS et alumni du Département d'enseignement et de recherche (DER) Informatique (promotion 2008).

Il ravaille sur l’algorithmique des graphes qui joue un rôle majeur dans la modélisation et la résolution de nombreux problèmes dans des contextes variés pour de nombreux chercheurs et chercheuses. Il propose un nouveau système de classement pour les familles de graphes pour concevoir de nouveaux algorithmes efficaces et caractériser des propriétés structurelles dans un cadre unifié.

Le prix Lovelace-Babbage

Le prix "Lovelace-Babbage" est nommé en souvenir de celle qui réalisa le tout premier programme informatique – Ada Lovelace – et du concepteur de l’ancêtre de l’ordinateur auquel ce programme était destiné – Charles Babbage.
Il récompense des chercheuses et chercheurs, dont les travaux de recherche portent sur tous les domaines de l’informatique. Le prix est remis conjointement par l’Académie des sciences et la Société Informatique de France (SIF).

Les missions de la Société Informatique de France (SIF)

Promouvoir l'informatique, servir et animer sa communauté scientifique et technique
Participer aux débats de société
Contribuer à la culture des citoyens et à l'enseignement de la discipline à tous les niveaux
Participer aux réflexions et aux initiatives sur la formation et l'emploi des informaticiens

L’appel à candidatures pour l’édition 2026

Vous pouvez candidater jusqu’au 15 décembre 2025. N’hésitez pas à proposer votre candidature ou à encourager celles de collègues remplissant les conditions de participation, afin que le jury ait au moins autant de mal en 2026 qu’en 2025 à choisir, parmi des candidatures plus remarquables les unes que les autres, les récipiendaires du prix Lovelace-Babbage.

Consultez l'appel à candidatures.

edouard.bonnet [at] ens-lyon.fr (Édouard Bonnet)

Prix et distinction

Étudiant

Enseignant-chercheur

Édouard Bonnet, chercheur CNRS et alumni du département d'enseignement et de recherche Informatique (promotion 2008) et Nataliia Bielova, directrice de recherche Inria sont les deux lauréats du prix Lovelace-Babbage 2025 de l’Académie des sciences en partenariat avec la Société informatique de France. Toutes nos félicitations !

Prix Lovelace-Babbage de l'Académie des sciences 2025

Appel à candidature 2026 : contrats doctoraux spécifiques normaliens

sylvie.kemenovic — Tue, 04 Nov 2025 07:21:43 +0000

Appel à candidature 2026 : contrats doctoraux spécifiques normaliens sylvie.kemenovic mar 04/11/2025 - 08:21

CALENDRIER DE LA CAMPAGNE DE CANDIDATURE

Mercredi 5 novembre 2025 : Webinaire de présentation de la campagne & ouverture du site de dépôt des dossiers de candidature CDSN. Consultez le webinaire de présentation des CDSN en replay.
Janvier-février 2026 : échanges entre les candidats et les directions de département de l'ENS sur les dossiers
Mercredi 11 mars 2026 minuit : fin de la campagne de dépôt des dossiers de candidature CDSN
Mars-avril 2026 : expertise des dossiers (dont avis et/ou auditions des écoles doctorales)
Semaine du 18 mai : réunion de la commission d’attribution des CDSN avec la direction de chaque DER de l'ENS
Semaine du 25 mai : classement des demandes de la commission d’attribution des CDSN
Semaine du 1er juin : notification du classement aux normalien-ne-s, aux HDRs proposant les sujets et directions de DER.
À partir du 8 juin : édition des attestations de financement, initiation des conventions de reversement avec les établissements employeurs; gestion de la liste complémentaire en fonction des désistements.

Présentation des contrats CDSN

Consultez la présentation "Contrats doctoraux spécifiques pour normaliennes et normaliens" (format PDF).

Processus de candidature

Étape 1 : créer son compte ADUM

En pratique, votre candidature à un financement CDSN se fait avec l'application ADUM.

Créez et accédez à l'espace de candidature ADUM.

Étape 2 : définir son sujet de thèse

Le sujet de thèse se construit en interaction avec la directrice ou le directeur de thèse. L’application ADUM vous donne accès à tous les sujets de thèse déposés en France, ce qui peut vous aider à identifier un laboratoire ou une équipe de recherche pour mener votre projet de thèse.

Consultez les sujets de thèse déposés par des collègues HDR de l'Université Paris-Saclay dans la perspective d'un financement CDSN : consultez les sujets 2026)
Consultez les anciens sujets (sujets de 2023, sujets de 2024, sujets de 2025)

Étape 3 : constituer et déposer son dossier de candidature avec ADUM

Consultez l'explication pas-à-pas de la création du compte ADUM normalien-ne ENS.

Avec l'application ADUM, outre les principaux champs (titre, résumé, contexte, démarche envisagée et les travaux prévus lors de la 1ʳᵉ et 2ᵈᵉ année), vous pouvez ajouter tout élément utile à la compréhension et l'évaluation du sujet (détails de l’encadrement, état de l’art, moyens mis à disposition, une liste de référence bibliographique faisant apparaître les travaux de l’équipe d’encadrement).

Consultez l'explication pas-à-pas du dépôt de candidature CDSN.

Après avoir renseigné tous les champs, l'action finale consiste à déposer un document au format PDF contenant les éléments relatifs au candidat normalien, à savoir :

Le relevé de notes des quatre années ENS (ou L3 + 3 années ENS)
Un Curriculum Vitae
Une lettre de motivation
Un état de situation de votre diplôme ENS Paris-Saclay (validé ou, s'il est en cours de validation, à détailler) et la copie d’écran ADN
Une lettre de recommandation d’une personne hors direction de thèse
Un résumé étendu du sujet de thèse

Et également des pièces attestant de l’engagement de la direction de thèse, du laboratoire et de l’école doctorale d’accueil (à télécharger au préalable et à imprimer).

Avis de la Direction du laboratoire
Avis de la Direction de l'école doctorale
Avis de la Direction de thèse : résumé du sujet de thèse, sujet détaillé et dossier administratif de scolarité, signés par la direction de thèse

Rôle de la direction du département d’enseignement et recherche (DER)

Il revient à la direction du DER de superviser et d’accompagner la préparation de chaque candidature CDSN relevant de son DER.

La direction de votre DER conseille et oriente lors de la rédaction du sujet de recherche, du dépôt sur la plateforme ADUM, et sur le choix de direction et de laboratoire de destination, tout en veillant à la répartition territoriale de l’ensemble des dossiers.
Il est de la responsabilité des candidats de tenir informée régulièrement leur direction de DER de l’avancement de leur dossier. Les directions de DER disposant d’une vision d’ensemble des candidatures relevant de leur responsabilité, communiquent à la commission d’attribution des CDSN, un avis motivé sur chacune des candidatures.

Critères d’appréciation du dossier et sélection

La commission d’attribution des CDSN est constituée par :

Le Vice-Président recherche de l’ENS Paris-Saclay
Le Vice-Président formation de l’ENS Paris-Saclay

Cette commission s’appuie sur l’avis des directions de DER, des directions d’écoles doctorales et sur celui d’experts extérieurs désignés pour leurs compétences dans les domaines de recherche concernés. En concertation avec la direction du DER, la commission veille à la répartition des CDSN sur les différents champs de la discipline et sur l’ensemble du territoire.
La commission classe les dossiers de candidature CDSN en 3 catégories :

A : projet sélectionné
B : projet en liste complémentaire
C : projet non sélectionné

L’appréciation du dossier de candidature se fonde en particulier sur la cohérence du projet de thèse avec le parcours du normalien à l’ENS Paris-Saclay, et sur la qualité de la direction de thèse et de l’unité de recherche d’accueil. La commission veille à la répartition des dossiers sur la répartition territoriale des CDSN, et notamment à leur répartition pluriannuelle par unité de recherche.

doctorat [at] ens-paris-saclay.fr (Chargé de mission Doctorat)

Thèses - HDR

Formation

Étudiant

La campagne de dépôt des dossiers de candidature aux contrats doctoraux spécifiques normaliens (CDSN) a lieu du 4 novembre 2025 au mercredi 11 mars 2026 minuit.

Contrats doctoraux spécifiques normaliens (CDSN)

Guide : comment créer son compte ADUM ?

Guide : comment déposer sa candidature ?

Former les ingénieurs de demain : STELLANTIS et l'ENS Paris-Saclay unissent leurs expertises

madeleine.santos — Thu, 30 Oct 2025 10:25:49 +0000

Former les ingénieurs de demain : STELLANTIS et l'ENS Paris-Saclay unissent leurs expertises madeleine.santos jeu 30/10/2025 - 11:25

Un programme au coeur des enjeux technologiques

Cette formation vise à renforcer les compétences des participants dans les domaines de l’électronique de puissance, de la thermique et de la compatibilité électromagnétique (CEM), en complément de leur expertise initiale en génie électrique.

Le programme a été conçu par les enseignants-chercheurs de l’ENS Paris-Saclay et de ses établissements partenaires, en étroite collaboration avec les experts du groupe Stellantis.

Un projet structuré en trois phases

Phase 1 – Conception : élaboration des supports de formation et des maquettes conformément aux objectifs pédagogiques.
Phase 2 – Expérimentation : organisation d’une session pilote pour tester et ajuster les contenus.
Phase 3 – Déploiement : mise en place des sessions de formation adaptées aux besoins opérationnels de Stellantis.

Ce projet mobilise un large réseau académique, avec des formateurs issus du département des sciences de l’ingénierie électrique et numérique de l’ENS Paris-Saclay et de l’Université Gustave Eiffel et des laboratoires SATIE et GeePs de l’université Paris Saclay et Ampère de l’université Lyon 1.

Professeurs des universités, maîtres de conférences et enseignants agrégés conjuguent ainsi leurs compétences pour offrir un contenu scientifique et pédagogique de haut niveau.

Une première étape franchie avec succès

La Phase 1 est désormais achevée. Elle a permis de concevoir, en anglais, les supports de formation pour les trois modules :

conception des itinéraires pédagogiques (déroulés des cours),
création des supports de cours (diaporamas, exercices théoriques et pratiques, travaux dirigés),
conception et utilisation du matériel de laboratoire,
élaboration des évaluations formatives.

Nos enseignants ont travaillé en étroite concertation avec les experts de Stellantis afin d’identifier les prérequis de chaque module, d’analyser les besoins et les contraintes métiers, et de définir des objectifs d’apprentissage adaptés à la réalité industrielle.

Des sessions pilotes avant le déploiement Européen voire international

La Phase 2 a débuté les 22 et 23 septembre avec le module 1 : Introduction à l’électronique de puissance.
Sept experts de Stellantis ont participé à cette session pilote, animée par François Costa, professeur émérite des universités et Pierre-Étienne Lévy, maître de conférence.

Deux autres sessions tests – dédiées à la thermique et à la CEM – sont programmées pour janvier et février 2026, chacune sur six jours.

Ces expérimentations sont une étape clé avant le déploiement complet du programme, prévu en 2026 et 2027, qui concernera des ingénieurs de Stellantis venus de France, d’Allemagne, d’Italie et d’Amérique du Nord.

Une alliance au service de la transition énergétique

Ce projet illustre la synergie entre l’industrie automobile et l’enseignement supérieur, au service de la formation continue et de la transition énergétique.

En unissant leurs forces, Stellantis et l’ENS Paris-Saclay contribuent à préparer les ingénieurs de demain, capables d’innover face aux défis de l’électrification et de la mobilité durable.

Découvrez les domaines de notre offre de formation professionnelle sur mesure.

Contact

Un projet de formation sur mesure ?

fpca [at] ens-paris-saclay.fr (Contactez-nous par mail.)rel=" noopener" target="_blank"

Vincent RUFFIN

En réponse à un appel d’offres, le groupe Stellantis et le service de la "formation professionnelle continue et de l’alternance" de l’ENS Paris-Saclay s’associent pour concevoir un programme de formation innovant à destination des ingénieurs impliqués dans la conception, la validation et l’intégration des systèmes de charge embarquée et des convertisseurs DC-DC, éléments essentiels de la gestion énergétique des véhicules électriques.

Prix Nobel d’économie 2025, Philippe Aghion, un alumni de l’ENS Paris-Saclay

sylvie.kemenovic — Tue, 14 Oct 2025 14:03:08 +0000

Prix Nobel d’économie 2025, Philippe Aghion, un alumni de l’ENS Paris-Saclay sylvie.kemenovic mar 14/10/2025 - 16:03

Ses principaux travaux de recherche

Philippe Aghion a profondément renouvelé la compréhension de la croissance en développant, avec Peter Howitt, la théorie schumpétérienne fondée sur la destruction créatrice. L’innovation y remplace continuellement les technologies obsolètes et alimente la dynamique de long terme. (Réf. : Aghion et Howitt, 1992, Econometrica)

D’autres de ses travaux montrent que la concurrence peut stimuler l’innovation et que les institutions jouent un rôle décisif pour transformer la créativité individuelle en progrès collectif. (Réf. : Aghion et al., QJE, 2005)

Il a également analysé comment l’innovation peut à la fois creuser les inégalités et favoriser la mobilité sociale, selon les politiques éducatives, fiscales et industrielles qui accompagnent le changement technologique. (Réf. : Philippe Aghion, Alexandra Roulet, Repenser l’État, 2011, le Seuil)

Ses recherches sur le rôle de l’État soulignent la nécessité d’un cadre public capable d’encourager la recherche et la concurrence tout en limitant les effets d’exclusion. (Réf. : Aghion, Antonin et Bunel, Le pouvoir de la destruction créatrice, 2021, Éditions Odile Jacob)

Enfin, ses travaux récents sur l’intelligence artificielle examinent comment cette révolution technologique peut accroître la productivité et soutenir l’emploi, sous réserve que les institutions adaptent la formation et la réallocation du travail aux nouvelles technologies. (Réf. : Aghion et Bunel, 2024. “AI and Growth: Where Do We Stand,” Fed. Reserve Bank of San Franciso Working Paper)

À travers ce parcours d’exception, c’est aussi l’exigence scientifique, l’ouverture disciplinaire et l’ambition intellectuelle de l’ENS Paris-Saclay et de l'écosystème de l'Université Paris-Saclay qui se voient reconnues.

La croissance et l’innovation

Philippe Aghion explique la puissance actuelle de l’économie des USA par sa capacité à innover notamment dans les secteurs high-tech : numérique, intelligence artificielle (IA) et biotechnologies.

« Le facteur-clé, c’est le leadership technologique. Cela leur permet de contrôler les chaînes de valeur, d’affirmer leur force commerciale, et d’assurer la suprématie du dollar en attirant l’épargne étrangère pour financer leur dette. »
Selon Philippe Aghion, la France n’a pas su tirer profit des révolutions des Technologies de l’information et de la communication (TIC) et des biotechnologies en innovant.

Élargir le marché pour les nouveaux produits innovants

Ses travaux ont profondément renouvelé la théorie de la croissance en démontrant le rôle central du processus de destruction créatrice, où le progrès technique remplace les anciennes technologies, générant à la fois progrès et défis économiques.
« Pour devenir une vraie puissance économique, l’Europe doit élargir le marché pour les nouveaux produits innovants et elle doit se doter d’un écosystème financier qui attire l’épargne vers l’innovation. » Et cette épargne doit être mieux orienté vers le risque et favorisé l’innovation de rupture ou le développement à grande échelle d’activités high-tech.

Investir dans l’éducation, une priorité

Philippe Aghion souligne l’importance de l’éducation. Il rappelle que l’innovation ne peut se penser sans une politique éducative ambitieuse. Cette vision rejoint les valeurs portées par l’ENS Paris-Saclay : former des esprits rigoureux, engagés et pluridisciplinaires.
« En investissant dans l’éducation, on produira plus d’innovateurs et notre société deviendra plus inclusive. La France doit d’abord investir dans le système éducatif. Il y a de nombreux Albert Einstein et Marie Curie perdus, c’est-à-dire des enfants doués mais qui n’ont pas été exposés aux savoirs pour devenir des innovateurs. Un bon système éducatif est le pilier de toute politique d’innovation sérieuse. Cela passe par des professeurs bien formés et bien payés, par les devoirs faits à l’école, et par un suivi individuel des élèves. »

Les citations de M Aghion sont issues de l'article
« Hors-Série Le Monde – La France, héritages d’une puissance », sept.-nov. 2025.

Son parcours

Philippe Aghion, est un ancien élève du département d’enseignement de Mathématiques (promotion 1976-1980) à l'ENS Cachan (ancien nom de l’ENS Paris-Saclay). Il poursuit ensuite ses études à Paris 1, puis à Harvard, où il obtient un doctorat en économie. Dès l'obtention de son doctorat, il est recruté comme professeur assistant au MIT (1987-1989).

Il mène une brillante carrière académique : professeur au MIT, à Harvard, à University College London, et aujourd’hui titulaire de la chaire « Économie des institutions, de l’innovation et de la croissance » au Collège de France, ainsi que Centennial Professor à la London School of Economics.

Prix et distinctions

2025 : prix Nobel d'économie 2025 avec Joel Mokyr et Peter Howitt.
2020: prix Frontiers of Knowledge Award avec Peter Howitt pour leur “théorie schumpétérienne de la croissance”.
2006 : médaille d'argent du CNRS.
2001 : lauréat du prix de la Revue française d'économie et du prix Yrjö Jahnsson décerné par l'European Economic Association.

Philippe Aghion, alumni du département de mathématique à l’ENS Cachan (ancien nom de l’ENS Paris-Saclay), a reçu le prix Nobel d’économie 2025, aux côtés de Joel Mokyr (Northwestern University) et de Peter Howitt (Brown University).
Spécialiste de la croissance et de l’innovation, Philippe Aghion a, avec Peter Howitt, formalisé le concept de destruction créatrice théorisé par Joseph Schumpeter, offrant ainsi un cadre rigoureux pour comprendre le rôle de l’innovation dans la dynamique économique de long terme.
Toutes nos félicitations !

Site Internet des prix Nobel

Collège de France

L’ENS Paris-Saclay mise sur les dirigeables, un transport aérien bas-carbone

sabrina.titaud — Tue, 14 Oct 2025 10:41:46 +0000

L’ENS Paris-Saclay mise sur les dirigeables, un transport aérien bas-carbone sabrina.titaud mar 14/10/2025 - 12:41

L’ENS Paris-Saclay et les dirigeables

Le réseau DIRISOFT de recherche sur les dirigeables

Il y a vingt ans, l’ENS Cachan (ex nom de l'ENS Paris-Saclay) accueillait le réseau DIRISOFT de recherche sur les dirigeables, le précurseur de la start-up FLYING WHALES. Le laboratoire SATIE devenait alors le nœud principal de ce réseau.

Le défi CoBRA

En 2023, Antony JUTON, professeur au département Sciences de l’ingénierie électrique et numérique (SIEN), renoue avec cet historique en créant un challenge de dirigeables.

Le défi CoBRA (Course de dirigeables réactifs autonomes) est un projet pluridisciplinaire né d'une discussion avec Sylvain Allano. Il est proposé aux élèves de première année (L3 Saphire) intéressés par les DER de Génie mécanique (GM) et de Sciences de l’ingénierie électrique et numérique (SIEN).

Les 2 dirigeables de 3 mètres, avec seulement 650 grammes de charge (motorisation, électronique et charge utile), complètement autonomes doivent déposer, en parallèle, une charge dans une cible au sol et revenir à leur point de départ, un véritable défi alliant mécanique pour la cinématique de vol, vision et informatique embarquée pour la localisation et automatique pour l'asservissement en direction et position.

Startup Flying Whales : devenir pionnier mondial du transport aérien bas-carbone

Un projet industriel hors norme à impact environnemental

L’usine s’étendra sur 75 hectares et abritera la chaîne d’assemblage du dirigeable LCA60T, géant de 200 mètres conçu pour transporter jusqu’à 60 tonnes de fret.
Unique en Europe par ses dimensions — 265 mètres de longueur et 65 mètres de hauteur pour son bâtiment principal — le site générera 300 emplois directs et pourrait, à terme, entraîner autant d’emplois indirects dans la filière aéronautique régionale.

La mise en service industrielle est prévue pour 2027 avec, pour ambition, d’emporter sur le marché les premiers dirigeables dès 2029. FLYING WHALES vise une réduction de l’empreinte carbone de près de 70% par rapport au transport routier pour les charges spéciales.

Perspectives et rayonnement

Outre l’usine française, FLYING WHALES prépare déjà une deuxième implantation jumelle au Québec. Ces avancées illustrent la portée internationale du projet, soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine, l’État français, et la province de Québec, avec un investissement global de 450 millions d’euros, dont 300 millions déjà sécurisés.
L’entreprise ambitionne de structurer une filière aéronautique innovante autour de l’économie décarbonée, tout en prévoyant un centre de formation au pilotage pour ancrer durablement les savoir-faire.

FLYING WHALES résonne pleinement avec la mission de l’ENS Paris-Saclay : transformer la recherche scientifique en solutions concrètes pour les grands défis sociétaux et industriels de demain.

Sylvain Allano, un alumni à la direction scientifique de FLYING WHALES

Sylvain ALLANO, directeur scientifique de FLYING WHALES, témoigne de l’excellence des formations scientifiques et de la capacité à générer des innovations de rupture : FLYING WHALES prépare déjà la seconde génération de ses dirigeables cargo.
La société a pour cela lancé un ambitieux programme de recherche avancée impliquant des domaines scientifiques et technologiques couvrant tout le spectre de formation et de recherche de l’ENS Paris-Saclay.

Consultez le portrait de Sylvain ALLANO.

FLYING WHALES est affiliée au Club des startups de l'ENS Paris-Saclay et témoigne également des synergies entre l’entreprise, les chercheurs et les étudiants pour accélérer la transition vers de nouveaux modèles industriels responsables.

dreams [at] ens-paris-saclay.fr (Direction des relations extérieures, alumni et mécénat)

Partenariat

Entreprise

Il y a vingt ans, l’ENS Cachan (ex nom de l'ENS Paris-Saclay) accueillait le réseau DIRISOFT de recherche sur les dirigeables. Aujourd'hui, la startup FLYING WHALES, affiliée à l’ENS Paris-Saclay, entame une nouvelle phase décisive de son développement en 2025 avec la construction de la première usine française de dirigeables cargo à Laruscade, en Gironde. Ce projet emblématique confirme la place de FLYING WHALES comme pionnier mondial du transport aérien bas-carbone.

Portrait de Sylvain ALLANO

Club des startups affiliées

Nouvelle percée en imagerie spectrale : l’analyse en 3D de matériaux photosensibles via un "jumeau numérique"

sylvie.kemenovic — Thu, 09 Oct 2025 13:41:37 +0000

Nouvelle percée en imagerie spectrale : l’analyse en 3D de matériaux photosensibles via un "jumeau numérique" sylvie.kemenovic jeu 09/10/2025 - 15:41

L’imagerie spectrale

En analyse photonique, on obtient un spectre en envoyant un faisceau sur un échantillon, en faisant varier un paramètre, souvent l’énergie incidente (ou réémise) et en collectant la réponse sur un détecteur. En recueillant le signal pixel par pixel, on génère une image spectrale. Celle-ci est qualifiée d’hyperspectrale lorsque la gamme d’énergie est continue, et de multispectrale lorsqu’elle est discrète.
L’imagerie spectrale par excitation photonique dans la gamme des rayons X, UV ou visible est largement utilisée pour identifier les composés chimiques et classifier les pixels selon leur composition mais aussi pour classer spatialement les systèmes matériels pour différents domaines d'application : la télédétection par satellite, la gestion forestière, la biologie végétale, l'alimentation et la chimie du patrimoine.
Cependant, de nombreuses modalités d’imagerie impliquent des doses élevées d’irradiation, susceptibles de conduire à un endommagement irréversible des échantillons.

Préserver l’intégrité de l’échantillon et analyser des matériaux photosensibles

Les techniques d'imagerie spectrale de pointe sont confrontées à un compromis inhérent entre l'intensité du signal et l'intégrité de l'échantillon.
En imagerie chimique, la grande quantité d'informations collectées avec l’imagerie hyperspectrale et multispectrale implique une dose de rayonnement électromagnétique élevée, nécessaire pour recueillir un signal suffisant mais peut endommager de manière irréversible les échantillons inorganiques et, plus encore, les échantillons organiques. Différentes approches sont utilisées pour obtenir des statistiques de comptage suffisantes tout en atténuant les dommages, comme la congélation cryogénique. Cependant, les températures froides peuvent elles-mêmes être très préjudiciables à l'intégrité des échantillons.
Par ailleurs, les stratégies basées sur l'augmentation de la taille du faisceau, la réduction du flux du faisceau et/ou du temps de pause ont un impact important sur les données collectées. La réduction de la dose peut poser le défi de démêler le signal collecté. Un choix critique doit donc être fait pour trouver un compromis entre la préservation des échantillons et la quantité de connaissances collectées.
Traditionnellement, l'optimisation des paramètres d'acquisition, tels que la longueur d'onde de la source, l'intensité et le temps d'exposition, repose sur des ajustements empiriques visant à améliorer le contraste de l'image.

L’imagerie spectrale Raman à rayons X

Les chercheuses et chercheurs ont considéré une méthode particulièrement prometteuse : la diffusion Raman de rayons X. Cette technique sur grand instrument (synchrotron) a la capacité unique de sonder les éléments légers en 3D (carbone, oxygène, azote, etc.). Néanmoins, elle nécessite des doses d’irradiation extrêmement élevées, rendant l’analyse de matériaux photosensibles impossible.

la création d’un « jumeau numérique » ouvre la voie à l’analyse en 3D de matériaux photosensibles

Afin de contourner cet obstacle, ils ont élaboré le "jumeau numérique" d’une expérience d’imagerie — c’est à dire une modélisation virtuelle de l’expérience, couplant données expérimentales et "synthétiques", permettant de simuler le résultat obtenu en faisant varier numériquement les paramètres de l’expérience.
Ils ont démontré que le développement d'un "jumeau numérique" adapté permet la mise en œuvre de l'imagerie d'échantillons organiques radiosensibles. Ils ont en effet testé un très grand nombre de configurations expérimentales et identifier celles menant à une meilleure classification des espèces chimiques.

Son utilisation a permis de diviser par dix le temps d'acquisition tout en maintenant le fonctionnement en dessous du seuil de dommage, ouvrant la voie à une imagerie spectrale haute-définition avec une dégradation minimale des échantillons organiques sensibles.
En fixant la dose subie par l’échantillon, ils ont déterminé les conditions expérimentales qui permettraient de collecter des données sur une coupe de peinture, particulièrement photosensible.

L’hybridation du monde réel de l’expérience et de celui, synthétique, du jumeau numérique a permis d'obtenir une spéciation 3D des matériaux photosensibles et ouvre la voie à des modalités d'imagerie plus rapides et plus efficaces, préservant les échantillons de la biologie à la chimie et aux sciences des matériaux.

Un travail interdisciplinaire et muti-établissement

L'équipe internationale est composée de :

Laure CAZALS, Lauren DALECKY et Loïc BERTRAND du laboratoire de chimie, "Photophysique et Photochimie Supramoléculaires et Macromoléculaires" (PPSM - ENS Paris-Saclay, CNRS, Université Paris-Saclay),
Agnès DESOLNEUX du laboratoire de mathématiques, le Centre Borelli (ENS Paris-Saclay, CNRS, Université Paris-Saclay)
Simo HUOTARI du département de Physique de l'University d'Helsinki,
Christoph SAHLE et Alessandro MIRONE du synchrotron européen ESRF, et
Serge Cohen du laboratoire IPANEMA (CNRS, UVSQ, MNHN, ministère de la Culture)

Ces travaux ont été initiés par une collaboration inédite entre les départements de chimie et de mathématiques de l’ENS Paris-Saclay, et a bénéficié d’un Long Term Project au synchrotron européen ESRF (HG-171). Ils ont été financés par la Commission européenne dans le cadre du projet GoGreen (GA no. 101060768).

Contacts scientifiques

Loïc Bertrand (ENS Paris-Saclay)
+33 6 81 33 28 23
loic.bertrand [at] ens-paris-saclay.fr (Envoyez un mail)

Agnès Desolneux
(CNRS / ENS Paris-Saclay)
agnes.desolneux [at] ens-paris-saclay.fr (Envoyez un mail)

Recherche

Recherche & valorisation

Une équipe internationale composée de chercheurs de l’ENS Paris-Saclay, du CNRS, de l’ESRF et de l’Université d’Helsinki a produit un jumeau numérique ouvrant à l’analyse en 3D de matériaux photosensibles, tel que la peinture des grands maitres.
Ils ont étudié les conditions pour minimiser la dose de rayons X appliquée à un échantillon lors de son analyse. En créant un jumeau numérique de l’expérience, ils ont pu explorer un vaste ensemble de paramètres expérimentaux. Leur étude, parue dans la revue Science Advances, montre qu’il est possible de diviser par dix la dose utilisée tout en conservant la capacité à déterminer la stratigraphie d’un échantillon de peinture, en s’appuyant sur les valeurs optimales identifiées par l’algorithme.
Cette approche permet désormais l’analyse d’échantillons très photosensibles en recourant à des méthodes auparavant jugées trop agressives pour ces matériaux.

Publication dans la revue Science Advances