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Témoignage : Jane Hammel du diplôme "Recherche-Création" (ARRC) en 2021-2022

Jane Hammel
Jane Hammel
Comment relier les arts, les sciences et les technologies ? Quelles réflexions développer sur le rôle des sciences et des technologies dans les sociétés contemporaines ? L’École propose un diplôme "Année de Recherche en Recherche-Création" (ARRC) reliant arts, sciences et technologies avec la Scène de recherche.
Jane HAMMEL, normalienne étudiante en sociologie au département d’enseignement et de recherche (DER) "Sciences humaines et sociales" revient sur son parcours.

Quel est votre parcours ?

"J’ai effectué une classe préparatoire au Lycée Carnot dans la filière B/L. J’ai ensuite intégré l’ENS Paris-Saclay sur dossier, et j’y ai fait une licence de sociologie puis le M1 de sociologie contemporaine avant d’intégrer l’année ARRC en 2021."

Pourquoi avoir choisi le diplôme Recherche-Création, Année de Recherche en Recherche-Création (ARRC) ?

"Passionnée de spectacle vivant, et tout particulièrement de théâtre, j’ai toujours eu, en parallèle de mes études, une activité culturelle et artistique importante (pratique amateur, spectacles, festivals, etc).
L'année thématique de recherche en recherche-création (ARRC), qui a ouvert en 2021, fut pour moi une véritable aubaine. Elle est composée de deux semestres, un semestre de cours, et un semestre de stage, et a pour but d’initier les élèves aux croisements entre arts, sciences et technologies par le biais de cours théoriques (philosophie des sciences, sociologie des sciences et des techniques, hybridations humains-machines dans le milieu artistique etc) et pratiques (rencontre avec des artistes, visites d’ateliers et de structures culturelles, réalisation de projets artistiques, code, etc).

Cette pluridisciplinarité me permettait donc de poursuivre mon cursus à l’ENS, tout en faisant un pont entre les secteurs académique et culturel. Ayant réalisé mon mémoire de M1 sur les appels à projets Arts-Sciences en Île-de-France, le choix de ce parcours était d’autant plus évident."

Que vous a apporté cette année de recherche ?

"J’ai énormément apprécié cette année ARRC. Tout d’abord, parce qu’elle m’a permis d’avoir cours avec des étudiants de filières différentes, et de m’enrichir de leurs savoirs, de leurs expériences et de leurs modes de pensée. Ces échanges permanents qui permettent de décentrer son regard sont pour moi une des grandes richesses de ce parcours, et ce d’autant plus que la petite taille des promotions - nous étions huit - garantit un esprit de groupe très fort et une vraie connaissance de chacun.

J’ai également beaucoup aimé l’état d’esprit de nos professeur·es et de nos intervenant·es, qui se sont prêtés au jeu de cette expérimentation pédagogique qu’est l’année ARRC. Le but étant de trouver un nouveau mode d’enseignement, moins rigide qu’une formation académique classique, et plus horizontale, où les étudiants et les professeurs s’enrichissent mutuellement. Nous avions donc une grande liberté de parole et de suggestion sur le format et le contenu des enseignements proposés.

Enfin, nous avons pu réaliser des projets, individuels ou collectifs, en fonction de nos compétences et de nos sensibilités artistiques. Bien que ces projets permettent de valider notre année, nous étions très libres dans leur conception, et guidés et accompagnés par nos encadrants. Certains étudiants ont ainsi réalisé une pièce de théâtre, d'autres un dispositif de tracking qui imite les caméras de surveillance dans l'espace public, d'autres encore un dispositif d'aide à la communication entre utilisateurs du bâtiment de l'ENS, etc.

Nous avons également la possibilité d'utiliser la Scène de Recherche et y avons passé beaucoup de temps au cours du premier semestre, pour y rencontrer des artistes, ou voir des créations, ce qui, selon moi, ajoute à l'originalité de ce parcours.

Le deuxième semestre étant consacré au stage, et l’année ARRC nous laissant une grande liberté dans le choix de celui-ci, j’ai postulé dans des théâtres de la région parisienne. J’ai été prise pour six mois au Théâtre de la Ville de Paris comme assistante sur les projets internationaux et les projets à destination de la jeunesse.
Ce stage d'une très grande richesse vient compléter la formation dispensée par le parcours ARRC, et me permet de préciser mon projet professionnel."

Que souhaitez-vous faire plus tard ?

"Je souhaite ainsi à terme travailler à la programmation et à la direction d’un établissement culturel telle qu’une Scène nationale, un Théâtre national, un Centre dramatique national ou un festival."