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Le « DOMONSTRATEUR » : un projet des M2 Recherche en Design à l’ENS Paris-Saclay

Lors de l’édition 2018 des « Bains Numériques » à Enghein-les-Bains, des élèves du département Design de l’École, avec Matali Crasset, ont exposé leur projet « Domonstrateur ».

Cette exposition se transporte à partir du 18 juin au sein du département Design de l’ENS Paris-Saclay.

Le projet « Domonstrateur » a été labellisé et financé dans le cadre d'un appel à workshops de la Maison des Sciences de l'Homme Paris-Saclay  (MSH).

Pour répondre aux besoins d'une écologie environnementale et humaine, différents champs de la recherche se rencontrent. Ils font naître une multitude de possibilités techniques nouvelles, par exemple dans le domaine des énergies vertes et des matériaux bio-sourcés (une expertise sur le sujet a été apportée par des membres du département Génie Civil de l’École)*.
On n’assiste pourtant qu’à une homogénéisation croissante de l'espace bâti, soutenu par le développement de plus en plus important de la domotique.

Interaction habitant et environnement

Les auteurs de ces projets (Alma Bensaïd, Lola Carrel, Anne Fischer, Émilie Jaguin, Romain Lafarge, Marie Le Ménès, Hedi Mestiri, Renaud Taleroy, Léonie Thiroux, Valentin Sanitas) devaient penser le bâti pour « prendre soin » des habitants et de leur environnement, en ayant recours à une démarche à forte valeur environnementale et humaine.

À la recherche d'une nouvelle symbiose entre l'homme et la nature, ce projet explore la possibilité de prendre soin de trois réalités à la fois : habitant / bâti / environnement. L'habitat n'est plus alors envahi par la domotique ou l’ajout de technologies superflues : c'est le bâti architectural qui devient le vecteur de cette interaction entre l’humain et son environnement.

Trois projets Design

Ces dix élèves et étudiants en Master 2 Recherche en Design ont proposé des projets divers.

À l’origine de leurs explorations, une contrainte assumée : l'utilisation d'une plate-forme de géothermie basse énergie élevée sur pilotis.
A l’heure des grands projets tel que le Grand Paris, ils ont en effet imaginé répondre à un appel à projet prescrivant l’emploi d’un tel module standardisé dans le bassin parisien. Une hypothèse réaliste tant d’un point de vue économique, géologique, qu’urbanistique.

Les hypothèses de travail retenues ont donné naissance à trois propositions, de l'école à la maison individuelle. Elles sont formalisées dans trois maquettes présentées. De nouveaux scénarii d'usages sont envisagés. Mais quel que soit la proposition, le lien entre l’habitant et l’habitat est transformé : ils prennent soin l'un de l'autre.

Æolus : éoliennes et pilotis

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Æolus est une habitation qui fonctionne grâce à un ensemble d’éoliennes placées sur un plateau central de dix mètres de diamètre qui monté sur pilotis, exploite un système de géothermie dans l’habitation.

Son architecture utilise le plateau pour déterminer deux espaces de vie qui lui sont directement accrochés et un troisième qui est suspendu.

La géothermie est ici utilisée pour produire de la chaleur afin de réguler un premier espace de vie.

Cérès, interface évolutive

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Cérès est une habitation qui évolue au rythme des saisons afin de créer un espace de vie agréable.

L’usage de la géothermie se traduit dans cette construction par la présence d’un pilotis unique qui canalise les différents flux avant de les redistribuer. Ce dernier crée une interface entre le ciel et la terre, l’homme et la nature, l’intérieur et l’extérieur.

En libérant l’espace au sol, ce pilotis permet à l’habitant de développer des cultures servant tout autant de source d’alimentation que d’isolation pour le bâtiment (cf. l’usage du chaume pour le toit ou de la paille pour les murs).

Tellus, 1 école 3 espaces

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Le traitement de la plateforme de l’école Tellus détermine trois espaces : l’un en-dessous de la plateforme, un autre à l’intérieur et le dernier au-dessus du toit.

Structuré en trois strates, le bâti permet à l’usager de prendre davantage conscience de ses mouvements.

La géothermie est utilisée ici pour sa capacité à produire des microclimats et à réguler la température. A chacun des espaces définis dans l’habitat se voit associé un climat singulier. Il est alors possible d’implanter, dans un but pédagogique des végétations différentes.

* Intervenants Département Génie Civil : Kamilia Abahri, Farid Benboudjema et Alexandra Bourdot  

** Ce M2R, inscrit dans les formations de l’Université Paris-Saclay, est coopéré par l’Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay, l’ENSCI LES ATELIERS et TELECOM