Onaïa Savary

Onaïa Savary (concours 1A, DGCE)

En 2024, Onaïa Savary est normalien élève en 4e année, au département d'enseignement et de recherche (DER) de Génie civil et environnement.

L’ENS Paris-Saclay m’a permis de développer mes compétences et connaissances scientifique, puis est venu le moment de déterminer ce que je souhaitais en faire. Je me suis toujours senti concerné par les problématiques associées au changement climatique. Je me demandais sans cesse ce que je pouvais faire, à mon échelle, pour participer à résoudre ce problème qui nous concerne tous chaque jour un peu plus. User de mes compétences scientifiques pour me lancer dans une thèse en climatologie me semble être un premier pas, en espérant pouvoir apporter ma pierre à l’édifice.

Son parcours

Quel est votre parcours ?

Après un bac scientifique spécialité SI, j’ai fait une prépa PTSI/PT à Toulouse. J’ai ensuite intégré l’ENS sur concours, où je suis arrivé en Saphire. L’année Saphire m’a vraiment permis de savoir ce qui m’intéressait dans les sciences pour l’ingénieur. Venant de PTSI, j’avais déjà une idée de ce qui se faisait en génie mécanique. Comme le génie électrique ne m’intéressait pas du tout, j’ai voulu aller explorer le domaine du génie civil. J’ai donc intégré, à l’issu de la Saphire, le département génie civil en Master & (M1) MAISE.

Ce master est d’excellente qualité et m’a permis de voir un spectre assez large de ce qui se fait en Génie Civil. Je concevais avant ça le génie civil un peu comme le BTP, avec des grues et des pelleteuses qui pataugent dans du béton. Je me suis rendu compte, et ça a été une agréable surprise, que cette description était bien loin de la réalité. J’ai pu comprendre que la recherche en génie civil se focalisait souvent sur la résistance des matériaux lors de sollicitation particulière, comme par exemple les modes de rupture d’un bâtiment lors d’un séisme. J’ai d’ailleurs fait mon stage de recherche dans le laboratoire EESD de l’EPFL (en Suisse), où j’ai travaillé sur des problématiques de résistance aux séismes.

J’ai ensuite intégré le Master 2 Formation à l'Enseignement Supérieur (M2FESUP). Je considérais que ce qui manquait à la formation de l’ENS par rapport aux écoles d’ingénieur était essentiellement les cours de communication. Le fait d’étudier le génie civil par le spectre de la pédagogie permettait d’accroître simultanément mes connaissances et mes compétences pédagogique. Mes deux parents travaillant dans l’éducation nationale, j’ai été élevé dans le monde de l’enseignement, et l’explorer un peu plus me plaisait bien. En plus de ça, les enseignants référents du M2FESUP sont d’excellents pédagogue et j’y suis allé en toute confiance, sachant que l’équipe pédagogique était d’excellente qualité.

Je suis actuellement en Master 2 Fluid Mechanics, entre la Sorbonne et Polytechnique. J’ai découvert la mécanique des fluides (qui n’a plus rien à voir avec ce que l’on fait en prépa) en M2FESUP et je souhaitais compléter ma formation très « matériaux » avec un master de recherche de mécanique des fluides. Je pense pouvoir dire que cette année m’aura conquis, car je vais continuer en stage puis thèse dans le domaine de la climatologie.

Saviez-vous dès le début ce que vous souhaitiez faire en entrant à l'ENS Paris-Saclay ?

Pas du tout ! C’est ce qui est justement intéressant avec le diplôme de l’ENS Paris-Saclay : en venant de prépa ingénieur, vous arrivez en année Saphire où vous pouvez vraiment découvrir pendant un semestre un champ très large de matière. Et le diplôme est vraiment modulable de façon à ce que l’on puisse faire vraiment ce que l’on aime. Un énorme plus de l’ENS est qu’il existe autant de parcours que de Normalien, et les enseignants (en génie civil en tout cas) sont vraiment à l’écoute et disponibles pour vous conseiller.

Mon parcours reflète d’ailleurs assez bien le fait que je ne savais pas trop quoi faire en entrant à l’ENS. J’étais admissible à Centrale Supélec et à l’ENS, et j’ai fait le choix d’aller à l’ENS Paris-Saclay car je savais que j’y trouverais une nourriture intellectuelle plus importante. J’ai vraiment pu découvrir ce qui se faisait dans le domaine de la recherche, de l’enseignement et parallèlement de l’ingénierie. Cette ouverture de l’ENS m’a permis de définir plus précisément ce que je souhaitais faire après.

Quelle année spécifique avez-vous suivi ? Comment l’avez-vous découvert ? En quoi cela consiste ?

J’ai donc suivi l’année M2FESUP, du DGCE. En entrant à l’ENS, pour les raisons citées plus haut, j’ai tout de suite été séduit par cette année spécifique. J’étais cependant vraiment inquiet quand au niveau nécessaire pour mener à bien cette année, d’autant plus que je n’étais vraiment pas parmi les premiers de ma promo en SAPHIRE.

Durant cette année, on balaye largement le domaine du Génie Civil. L’idée est que l’on va très loin dans certain sous-domaines du GC, et que les TD de niveau simple sont extraits des épreuves de l’agrégation. De cette façon on valide simultanément un master 2 avec un très bon niveau en GC et on arrive très préparé aux épreuves de l’agrégation. Le Génie Civil a d’excellents résultats en terme de M2FESUP, avec quasi-systématiquement 100% des étudiants qui obtiennent l’agrégation, la majeure partie de ces normaliens étant dans la partie haute du classement.

Au cours de mes stages j’ai pu me rendre compte que le niveau en recherche et en terme d’ouverture d’esprit scientifique auquel nous amène l’ENS Paris-Saclay est largement équivalent à celui des meilleures écoles. D’un autre côté, j’ai pu m’engager dans la vie associative en tant que vice-président du BDE, élu CA et CVE. Bien que le plateau de Saclay me faisait craindre une absence de vie étudiante, l’engagement dans l’associatif m’a permis de rencontrer pas mal de monde et de sortir la tête des cours.

Pouvez-vous nous dire ce que l’École vous apporte ?

Je suis quand même heureux de pouvoir continuer à me creuser la tête sur des problèmes scientifiques, et de continuer à apprendre des choses. Pour ça, l’ENS est vraiment intéressante et m’a permis de développer mes compétences en terme de recherche. Découvrir un phénomène, se poser la question de l’explication scientifique derrière, être capable de mener en autonomie une démarche d’investigation pour répondre aux différentes questions que l’on se pose... Ce sont autant de chose que j’ai appris à développer à l’ENS.

Au cours de mes stages j’ai pu me rendre compte que le niveau en recherche et en terme d’ouverture d’esprit scientifique auquel nous amène l’ENS est largement équivalent à celui des meilleures écoles.

D’un autre côté, j’ai pu m’engager dans la vie associative en tant que vice-président du BDE, élu CA et CVE. Bien que le plateau de Saclay me faisait craindre une absence de vie étudiante, l’engagement dans l’associatif m’a permis de rencontrer pas mal de monde et de sortir la tête des cours.

Qu'envisagez-vous de faire plus tard ?

Je vais donc partir en stage puis thèse à Météo France (au Groupe de Météorologie à Grande Echelle et Climat), pour étudier l’impact du changement climatique sur notre capacité à prédire les phénomènes extrêmes comme les sécheresses par exemple.

L’ENS Paris-Saclay m’a permis de développer mes compétences et connaissances scientifique, puis est venu le moment de déterminer ce que je souhaitais en faire. Je me suis toujours senti concerné par les problématiques associées au changement climatique. Je me demandais sans cesse ce que je pouvais faire, à mon échelle, pour participer à résoudre ce problème qui nous concerne tous chaque jour un peu plus. User de mes compétences scientifiques pour me lancer dans une thèse en climatologie me semble être un premier pas, en espérant pouvoir apporter ma pierre à l’édifice.
 

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