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Camille Réau, une élève en recherche-création (ARRC)

Camille Réau
Camille Réau, en 3ème année du Département d'enseignement et de recherche (DER) des sciences humaines et sociales (SHS), suit l'année spécifique en recherche-création (ARRC), une formation d’une année à l’interface entre arts, sciences et technologies. Regard sur son parcours et la formation ARRC.
En Recherche-Création, on apprend à faire des ponts entre les sciences, la recherche et le monde de l’art. L’objectif est principalement de mener des projets Art-Science, c’est-à-dire de vulgarisation, de recherche scientifique par le biais de l’art ou d’utilisation de recherche scientifique au sein de la création artistique.

Portrait

Quel est votre parcours ?

Après mon bac S spécialité mathématiques, je me suis d’abord tournée vers une prépa orthophoniste, durant laquelle j’ai compris que je ne voulais pas faire ce métier dans ma vie. Je me suis alors réorientée vers une prépa BL que j’ai faite en 3 ans, avant d’intégrer l’ENS Paris-Saclay en 2021, dans le département de Sciences humaines et sociales (SHS). Les ENS étaient représentées comme un "graal" en prépa, surtout en prépa littéraire où nous ne visons pas vraiment d’autres écoles (contrairement aux prépa scientifiques plus orientées vers les écoles d’ingénieur). En BL, on savait que les trois écoles que l’on visait, c’étaient les ENS Ulm, ENS Paris-Saclay et ENS Lyon.
J’ai fait une première année en sociologie et économie, puis mon M1 en sociologie contemporaine.
Enfin, cette année, j'ai décidé de faire l’année spécifique de recherche création (ARRC) de l’École que j’ai découverte en 1ère année lors de l’amphi culture de rentrée.

Saviez-vous dès le début ce que vous souhaitiez faire en entant à l'ENS Paris-Saclay ?

Je pense que je savais surtout ce que je ne voulais pas faire, mais pour le reste c’était assez flou.J’avais vraiment une appétence pour la littérature et la culture et je savais que je voulais en faire quelque chose. D’abord, j’ai mené des projets de recherche en sociologie culturelle et sociologie de la littérature pour mes rendus ou mon mémoire, sans trop savoir où ça allait me mener.
C’est ensuite en discutant avec d’autres élèves et en faisant des stages que mon projet s’est affiné.

Pourquoi avoir choisi l'année spécifique de recherche création (ARRC) ?

Je fais actuellement l’année spécifique de recherche création (ARRC) afin d’effectuer une transition entre les domaines scientifiques et de la recherche, et le domaine des arts et de la culture dans lequel je souhaite m’orienter professionnellement.

En Recherche-Création, on apprend à faire des ponts entre les sciences, la recherche et le monde de l’art. L’objectif est principalement de mener des projets Art-Science, c’est-à-dire de vulgarisation, de recherche scientifique par le biais de l’art ou d’utilisation de recherche scientifique au sein de la création artistique.
L’année se veut surtout comme une découverte : on touche à beaucoup de médias, à de nombreuses formes d’art (musique, théâtre, documentaire audio, écriture…), et nous avons également eu l’occasion de mettre en place un événement culturel.

Actuellement, nous sommes deux élèves de l’ARRC à travailler sur un projet qui mêle sociologie et théâtre. L’idée est de réaliser des entretiens sociologiques autour des questions de la perception du corps et de l’incidence de notre environnement social sur l’appréhension que l’on a de notre propre corps. Ces entretiens ont donné lieu à l’écriture d’un texte qui va être mis en scène. Une partie de notre travail sera présentée le 19 janvier 2024 à la Scène de Recherche.

Vous avez été Présidente du Bureau des arts (BDA). Et que vous a apporté cet engagement ?

J’ai été présidente du BDA pendant un an. J’ai découvert l’association par le biais des InterCulturelles 2022 organisées à Saclay par le Bureau des Arts (BDA). Je me suis d’abord occupée de la communication autour de l’événement avant de devenir présidente quelques mois plus tard avec la nouvelle liste.
L’expérience a été plus qu’enrichissante, surtout pour moi qui veut m’orienter dans la programmation/l'administration culturelle. Nous avons passé l’année à organiser des sorties culturelles, des concerts, un voyage dans une capitale européenne, à aider à la gestion de clubs artistiques, et à mettre en valeur les arts et la culture au sein de l’école. M’investir autant dans une association a été un point clé de mon intégration au sein de l’ENS puisque c’est là-bas que j’ai pu commencer à rencontrer d’autres élèves venant d’autres départements. J’ai également acquis de nouvelles compétences : je n’avais par exemple jamais monté de scène pour un concert avant !
La présidence nécessite d’apprendre à gérer une équipe, un planning, à avoir le sens de l’organisation, savoir mener des réunions, représenter une association, dialoguer avec l’administration et d’autres associations, à être diplomate, à trouver de nouvelles idées pour dynamiser l’école et proposer de nouvelles activités ou événements aux étudiants… C’est une année intense et prenante, mais que j’ai trouvé extrêmement formatrice.

Qu'envisagez-vous de faire plus tard ?

Je voudrais travailler dans la programmation culturelle, en essayant de me spécialiser plus particulièrement dans les organisations littéraires et théâtrales.

Pouvez-vous nous dire ce que l’École vous apporte ?

L’École a ouvert mes horizons, en me faisant rencontrer des personnes aux profils similaires aux miens, mais surtout en me permettant de construire mon parcours de A à Z.
On a beaucoup d’opportunités et d’outils à notre disposition, tellement qu’il est parfois difficile de les connaître et de savoir s’en saisir. Mais grâce à l’ENS Paris-Saclay, j’ai pu partir en stage en ambassade, réaliser un mémoire sur une grande institution culturelle française dans laquelle je n’avais aucun contact, organiser un séminaire de sociologie de la littérature, rencontrer l’administration d’un théâtre (la Scène de Recherche, avec qui nous travaillons étroitement au sein de l’ARRC), et plus récemment de décrocher un stage dans l’un des plus grands festivals de littérature de France, grâce à l’un des intervenants de la filière ARRC.

Les limites sont infinies, et j’ai la chance d’être épaulée ici par des professeurs et une équipe très investis dans le parcours de leurs étudiants. Mais aussi de rencontrer des étudiants aux parcours très divers et passionnants qui m’ont permis de m’orienter. Que ce soit dans mon expérience scolaire ou associative d’ailleurs.

De l’ENS Paris-Saclay, je retiens des expériences riches et des opportunités que je n’aurais pas pu avoir ailleurs. Une liberté aussi, qu’il est rare d’avoir je pense dans d’autres écoles. Des rencontres éclairantes et passionnantes.

Quel conseil pourriez-vous donner aux étudiant·es qui hésitent à venir à l'ENS Paris-Saclay ?

De ne justement pas hésiter ! Le concours est pour tout le monde, que vous veniez de grandes prépas parisiennes ou de petites prépas de province (ce qui était mon cas). Il est difficile de résumer l’ENS Paris-Saclay uniquement à la recherche et l’enseignement, il y a bien plus de possibilités derrière ses portes.