Trois professeurs de l'École nommés à l’Institut universitaire de France en 2025

Les enseignants-chercheurs nommés à l’Institut universitaire de France sont placés en position de délégation. Ils continuent à exercer leur activité dans leur établissement d’appartenance et sont déchargés des deux tiers de leur service d’enseignement.
Sont nommés membres Seniors de l'Institut universitaire de France à compter du 1er octobre 2025, pour une durée de cinq ans, les enseignants-chercheurs dont les noms suivent :
Au titre de la chaire fondamentale :
- Frédéric Dias, professeur des universités, École normale supérieure Paris-Saclay ;
- François Treussart, professeur des universités, École normale supérieure Paris-Saclay
Au titre de la chaire Innovation :
- Facciolo Gabriele, professeur des universités, École normale supérieure Paris-Saclay.
François Treussart
Suite à une formation initiale en physique quantique et laser, il effectue sa thèse au laboratoire Kastler Brossel de l’ENS Paris, sous la direction de Serge Haroche, prix Nobel de Physique 2012.
Il est recruté comme maître de conférences à l’ENS Cachan en 1998. Avec Jean-François Roch, il a participé à la création du laboratoire de photonique quantique et moléculaire (LPQM). Leur équipe réalisa alors une source de photons uniques déclenchée reposant sur une molécule unique, qui présente des propriétés non classiques. Puis ils se sont tournés vers le défaut fluorescent azote-lacune (NV) dans le diamant, idéal pour la réalisation de nombreuses applications de la physique quantique à température ambiante.
En 2006, François Treussart se lance dans un nouveau champ d’application, celui des nanocristaux de diamant (nanodiamants) fluorescents en bio-imagerie, auquel il contribue toujours à ce jour.
À partir de 2013, il développe un thème de recherche interdisciplinaire intégrée, réunissant des expertises en neurophysiologie et en microscopie optique. Au sein du laboratoire Lumière, Matière et Interfaces (LuMIn), ce thème explore principalement le fonctionnement des synapses et du transport intracellulaire dans le système nerveux sain et pathologique, par une analyse multi-échelle et interdisciplinaire où les développements dans les domaines des capteurs quantiques et de la microscopie optique de très haute résolution spatio-temporelle sont mis à profit.
Frédéric Dias
Frédéric Dias, enseignant-chercheur au Centre Borelli de l'ENS Paris-Saclay et à l’University College Dublin, nous explique les enjeux de ce projet ambitieux. Ses travaux de recherche sur les vagues, combinés dans des initiatives internationales de recherche, ont déjà été soutenus par 2 ERC (2019 : ERC Advanced Grant pour le projet interdisciplinaire HIGHWAVE et 2023 : ERC Proof of Concept Grant pour le projet REALTIMESEA).
Il travaille sur le projet WAVECLIM qui utilise une technologie de capteurs avancée et l'apprentissage automatique (Machine Learning, ML) pour capturer et intégrer la dynamique du déferlement des vagues côtières dans des modèles prédictifs.Ce projet est financé par l'Agence britannique pour la recherche avancée et l'invention (Advanced Research and Invention Agency, ARIA) qui soutient des recherches ambitieuses qui peuvent remettre en question des hypothèses ou ouvrir de nouvelles voies de recherche.
Grabriele Facciolo
Depuis 2018, Gabriele Facciolo est professeur de mathématiques appliquées au CMLA, puis au Centre Borelli de l'ENS Paris-Saclay.
En 2011, Gabriele Facciolo rejoint l'équipe de Jean-Michel Morel à l'École normale supérieure Paris-Saclay, où il est actuellement professeur et dirige l'équipe Traitement d'images. Il participe à de nombreux projets industriels, créant des algorithmes de traitement d'images et transférant des technologies avec l'Agence spatiale française (CNES), Kayrros, HGH, Schlumberger, Thalès.
Il obtient en 2016 son habilitation à diriger des recherches (HDR).
Gabriele Facciolo a plus de dix années d'expérience dans la conception d'algorithmes pour des applications de télédétection et a collaboré avec le CNES dans le cadre du projet MISS (Mathématiques de l'imagerie stéréoscopique spatiale). Les algorithmes de reconstruction 3D et le pipeline stéréoscopique satellitaire, qu'il a créé avec son équipe du Centre Borelli, ont été incorporés dans le pipeline stéréoscopique officiel du CNES. Lui et son équipe ont également remporté le défi de cartographie 3D stéréo multi-vues de l'IARPA en 2016.
Il est par ailleurs l'un des rédacteurs fondateurs d'IPOL, la première revue publiant des articles associés à des algorithmes exécutables en ligne. Il est co-éditeur en chef du journal IPOL.