Conférence du diplôme avec Étienne Vergès
Mode hybride : grand amphi ou visio ENS-PARIS-SACLAY webmaster@ens-paris-saclay.fr Europe/Paris public
- Date : lundi 13 décembre, de 18h30 à 20h
- Intervenant : Étienne Vergès
- Mode conférence : hybride
- Animateur/modérateur : Fabien Tarissan
- Inscription : connectez-vous à l’intranet de l’École, rubrique « Mes études/Pendant votre formation ».
L’inscription est obligatoire avec votre adresse de messagerie "@ens-paris-saclay.fr" pour valider la conférence pour votre diplôme.
Le nombre de place est limité à 500.
Les conférences du diplôme sont exclusivement réservées aux normalien•nes, au personnel, aux enseignants et aux chercheurs de l'ENS Paris-Saclay.
Résumé
Les juges peuvent-ils se fier aux preuves scientifiques ?
On dit que dans la justice moderne, la preuve scientifique a remplacé la religion de l'aveu. Elle serait ainsi devenue la nouvelle preuve parfaite, celle qui permet au juge de connaître la vérité. La preuve scientifique a la réputation d'être la plus fiable des preuves, mais il faut confronter cette réputation à la réalité des faits, pour savoir si elle est fondée. Chemin faisant, on découvre que la preuve scientifique est non seulement au cœur d'un débat sur l'usage qui en est fait en justice (une preuve en chasse une autre), mais qu'elle ouvre une controverse plus importante encore sur l'image des experts judiciaires. Ainsi, la communauté scientifique n'hésite pas à s'affronter à celle des experts, en invoquant le fait que la preuve "forensic" n'aurait pas la scientificité qu'elle prétend.
Ce sujet nous plonge dans le monde des grands procès de l'histoire, des erreurs judiciaires, de l'usage des algorithmes ou des statistiques au procès et finalement, sur la rencontre bouleversée de deux univers : celui de la justice et celui de la science.
Étienne Vergès
Étienne Vergès est Professeur de droit privé à l'Université Grenoble alpes. De 2010 à 2015, il a été membre de l’Institut universitaire de France. Spécialiste de procédure civile et de procédure pénale, il a consacré ses recherches au droit de la preuve à partir des années 2010 et a coécrit (avec Géraldine Vial et Olivier Leclerc) le traité de droit de la preuve aux Presses universitaires de France.
Il s'intéresse particulièrement à la question de la preuve scientifique et également aux impacts de l'intelligence artificielle sur les raisonnements des juges.