François Hild

François Hild

Directeur de Recherche CNRS au Laboratoire de Mécanique et Technologie (LMT).

Parcours

François Hild est Directeur de Recherche CNRS au Laboratoire de Mécanique et Technologie (LMT).

Ancien élève de l'ENS Paris-Saclay (alors ENS Cachan), agrégé de mécanique, docteur de l'Université Pierre et Marie Curie (Paris 6) et titulaire d'un PhD de l'Université de Californie à Santa-Barbara, François Hild a effectué la plus grande part de sa recherche au Laboratoire de Mécanique et Technologie (LMT).

Prix et distinctions

2019 : prix Jaffé 2019 de l'Institut de France avec Stéphane Roux.

2017 : médaille d'argent du CNRS 2017, pour l’ensemble de ses travaux en mécanique des matériaux.
La Médaille d'Argent du CNRS est une récompense prestigieuse qui distingue un chercheur (CNRS ou non) pour l'originalité, la qualité et l'importance de ses travaux, reconnus sur le plan national et international. Elle honore chaque année une vingtaine de personnalités sur l'ensemble des champs disciplinaires couverts par ses 41 sections.

2014 : Prix Lazan de la Society for Experimental Mechanics,

1995 : médaille de bronze du CNRS

1998 : Prix Jean Mande

Axes de recherches

François Hild s'est tout d'abord intéressé à la rupture fragile. Ce domaine est traditionnellement décrit par la statistique des défauts d'une pièce pour appréhender sa probabilité de ruine. Partant de cette base classique et étroite, où le comportement mécanique s'efface largement devant la caractérisation des défauts souvent issus des procédés d'élaboration, il a entièrement renouvelé l'approche pour faire fructifier les ingrédients de la théorie statistique sous-jacente dans un cadre mécanique thermodynamiquement fondé et considérablement plus vaste.

Ainsi l'endommagement de matériaux composites, la fatigue des matériaux conditionnée par la micro-plasticité, ou encore la fragmentation dynamique sont des domaines où le cadre unifié qu'il a construit s'exprime de manière éloquente, permettant de faire un lien entre les échelles microscopique et macroscopique, dans des domaines d'application pilotés par des statistiques d'extrêmes plus que par des comportements moyens.

Pionnier de la corrélation d'images

La deuxième "période" des travaux de François Hild, en étroite collaboration avec Stéphane Roux, concerne la révolution que nous vivons actuellement en mécanique expérimentale par le biais des mesures de champ appuyées sur l'imagerie et dont il est l'un des pionniers.

Précurseur sur la corrélation d'images numériques en y développant une approche originale qui emprunte des outils de la modélisation numérique pour analyser des essais mécaniques, il a, comme précédemment, complètement renouvelé la manière de considérer la « mesure » dans les essais, puis les essais eux-mêmes, en faisant un lien de plus en plus étroit avec le pilotage de l'essai, avec la description (CAO) des pièces étudiées, avec leur modélisation numérique, ou encore avec l'identification des propriétés mécaniques.

Dans le même temps, la notion "d'image" s'est aussi formidablement épanouie à différentes modalités, à différentes microscopies, à la troisième dimension via la tomographie, et à la quatrième via les séries temporelles. Ici encore, François Hild a construit un cadre conceptuel très vaste et ambitieux mais surtout extraordinairement fertile.

Un fort impact académique et industriel

L'ensemble de ces travaux a été réalisé en lien très étroit avec la plupart des grands partenaires industriels dans les domaines de l'énergie, de l'aéronautique et l'espace, des transports et des matériaux ce qui témoigne de la forte prégnance des approches qu'il développe, et de leur impact dans des champs applicatifs très variés.

Ces travaux ont fait l'objet de plus de 230 articles sans compter les innombrables actes de congrès, chapitre d'ouvrage ou livres, publications qui jouissent d'une très forte reconnaissance (comme en témoigne son h-index de presque 50). Brevets et protections de programmes signent également l'importance de la propriété intellectuelle dans ces champs d'expression et consolide par exemple l'émergence récente de la start-up Eikosim issue de la production scientifique de son équipe.