François Hild et Stéphane Roux, lauréats du prix Jaffé de l'Institut de France
François Hild et Stéphane Roux au Laboratoire de Mécanique et Technologie (LMT) dans l'équipe "Eikologie". Ils développent des techniques d'analyses quantitatives d'images appliquées à la mécanique des matériaux et des structures.
Depuis une quinzaine d'années, ils développent une approche originale basée sur l'utilisation d'outils de modélisation numérique pour l'analyse par imagerie des essais mécaniques.
Ces travaux pionniers constituent une référence, notamment pour la détection et la quantification de l'endommagement de matériaux tels que les métaux et alliages, les céramiques et réfractaires ou les composites.
François Hild
François Hild est un ancien élève de l'École normale supérieure Paris-Saclay. Directeur de Recherche CNRS au Laboratoire de Mécanique et Technologie (ENS Paris-Saclay) depuis le milieu des années 1990, il mène des travaux de mécanique expérimentale appliquée à la résistance des matériaux et des structures.
Il a vu son travail récompensé en 1995 par la médaille de bronze du CNRS et par le prix Jean Mandel en 1998. Il a en outre obtenu en 2014, le prestigieux prix Lazan de la Society for Experimental Mechanics. Il a été distingué par la médaille d’argent du CNRS 2017 pour l’ensemble de ses travaux en mécanique des matériaux.
Stéphane Roux
Stéphane Roux est un physicien français, spécialiste de la mécanique des surfaces. Il est directeur de recherche du CNRS au Laboratoire de Mécanique et Technologie de l'École normale supérieure Paris-Saclay.
Diplômé de l'École polytechnique puis de l'école des ponts et chaussées en 1985, il effectue un doctorat sous la direction d'Étienne Guyon avant de rejoindre l'ESPCI ParisTech comme directeur de recherche jusqu'en 1997.
En 2006, il rejoint l'École normale supérieure de Paris-Saclay où il développe les technologies d'imagerie numérique appliquées à la mécanique. Stéphane Roux est lauréat du prix Daniel Guinier de la SFP et de la médaille d'argent du CNRS en 2006.
Le jury de l'Académie des Sciences a récompensé leurs travaux sur l’exploitation de l’expérimentation mécanique par le biais de l’imagerie quantitative (la photomécanique).
Le couplage "expérimentation mécanique" et "modélisation numérique" permet d’accéder à l’identification du comportement mécanique de manière optimale par rapport à la sensibilité au bruit et, surtout, de valider ou pas le résultat obtenu. Ces développements, réalisés au cours des vingt dernières années bouleversent aujourd'hui le champ de la mécanique expérimentale.
Cette reconnaissance de la mécanique expérimentale est très importante. Après une longue période où seules la théorie et la modélisation numérique semblaient incarner l’avenir des « sciences mécaniques », ce prix est susceptible d’encourager les jeunes étudiants, en particulier les normaliens, à y exercer leur talent et nous nous réjouissons de cela.