Sidaction 2021

À l'occasion du week-end du Sidaction 2021 (le 26, 27 et 28 mars 2021), l’association Sidaction constate, suite à un sondage réalisé par l’Ifop auprès des jeunes âgés de 15 à 24 ans, un recul des connaissances du virus VIH, des comportements préventifs.
Le SIDA est perçu aujourd'hui comme une "pathologie chronique ", il est passé du statut de "menace" à "risque acceptable". Or, la prévention reste le moyen le plus efficace pour lutter contre cette pandémie.
Chiffres à retenir en 2021
Le sondage Ifop pour Sidaction a été réalisé par questionnaire en ligne du 11 au 17 février 2021 auprès de 1002 personnes, représentatifs de la population française âgée de 15 à 24 ans.
- 33% des jeunes interrogés estiment être mal informés sur le VIH/sida, soit une augmentation alarmante de 22 points par rapport à 2009.
- 25 % considèrent qu’il existe des médicaments pour guérir du sida.
- 32 % des jeunes pensent que le VIH peut être transmis en ayant des rapports sexuels protégés avec une personne séropositive.
- 20% estiment encore que la pilule contraceptive d’urgence peut empêcher la transmission de virus.
- 24% des 15-24 ans pensent que le virus du sida peut se transmettre en embrassant une personne séropositive, soit une augmentation de 9 points en 2020.
- 23% d’entre eux (contre 15% en 2020) estiment que le VIH se transmet en s’asseyant sur un siège de toilettes publiques et 18% pensent que le VIH se transmet en buvant dans le verre d’une personne séropositive.
- Seules 34% des personnes interrogées déclarent avoir utilisé systématiquement un préservatif lors d’un rapport sexuel (-9 points par rapport à 2020)
- 62 % des sondés estiment que les traitements utilisés par les personnes séropositives sont efficaces pour empêcher la transmission. C’est 10 points de plus en un an.
- 12% des jeunes de moins de 25 ans admettent avoir été exposés au moins une fois à un risque d’être contaminés par le VIH/sida (contre 8% en 2019). Pourtant, 30% considèrent avoir moins de risques que les autres d'être contaminés, soit un chiffre en hausse de 8 points par rapport à 2009.
- 23% n’ont jamais bénéficié d’un enseignement ou d’un moment d’information spécifique sur le VIH au cours de leur scolarité, en constant augmentation depuis plus de 10 ans (+ 10 points en 5 ans).
Consultez le sondage Ifop – Les jeunes, l’information et la prévention du sida : dégradation continue des connaissances, amplifiée par la crise de la Covid-19
État des lieux en 2019
En France
173 000 personnes vivent avec le VIH dont 24 000 ignorent leur séropositivité.
Dans le monde
- Plus de 690 000 personnes sont décédées et 1,7 millions d'humains ont été infectés.
- 38 millions de personnes vivent avec le VIH dont 1,8 millions d'enfants.
- C'est toujours la 1re cause de mortalité des femmes de 15 à 49 ans.
- Depuis le début de l'épidémie en 1981, 32,7 millions de personnes sont décédées de suite de maladies liées au Sida.
Omniprésence de la Covid-19 dans la société
Selon les experts, ces chiffres s’expliquent entre autres par l’omniprésence de la Covid-19 dans la société. Peu de sujets émergent et sont traités en dehors de la COVID-19, qui impose sa cadence et prend toute la place médiatique. La question du VIH/sida, déjà peu visible avant la crise sanitaire, est encore plus absente des radars médiatiques cette année. Ce contexte accroît la minimisation et l’invisibilisation du virus du sida.
Sidaction
Cet événement est l'occasion pour faire le point sur les recherches actuellement menées sur le VIH, qu’il s’agisse de recherches fondamentales, cliniques, sociétales ou préventives. Il est marqué par des rencontres et des échanges autour de la thématique VIH/Sida animée par des experts reconnus dans leur domaine.
Le LBPA, un laboratoire engagé dans la recherche sur le VIH
Des chercheurs du laboratoire LBPA - Laboratoire de biologie et pharmacologie appliquée (unité mixte de recherche du CNRS dépendant de l'Institut des sciences biologiques du CNRS (INSB) et de l’École normale supérieure Paris-Saclay) sont engagés dans la lutte contre le Sida pour comprendre le fonctionnement du virus, trouver des traitements, des vaccins, des moyens de préventions efficace…
Depuis 1987, « la thématique rétrovirus » est omniprésente au sein du laboratoire afin d'étudier trois étapes essentielles au cycle rétroviral : la pénétration, la transcription inverse et l'intégration. Elle a été davantage axée sur l'étude de l'intégrase dans les années 90 sous la direction du Professeur Christian AUCLAIR. Puis le laboratoire s'est ensuite spécialisé dans l'étude pharmacologique des composés anti-intégrases avec notamment la mise au point de tests d'intégration in-vitro avec l'arrivée du Docteur Jean-François MOUSCADET.
Aujourd’hui, la recherche sur le VIH-1 se poursuit avec entre autres, le Dr. Olivier DELELIS, Directeur de Recherche au CNRS, et le Dr. Clémence RICHETTA, Maître de Conférence à l'ENS Paris-Saclay qui travaillent sur les problématiques de résistance aux anti-intégrases ; les Docteurs Philippe FOSSE et Olivier MAUFFRET, Directeurs de Recherche au CNRS qui étudient la protéine de nucléocapside du VIH-1 (NCp7).
Le don déductible à 66% : soutenez la recherche.
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