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marie.garin [at] ens-paris-saclay.fr (Marie GARIN)

Séminaire Critique de l'Intelligence Artificielle : agriculture numérique

Séminaire Critique de l'Intelligence Artificielle : agriculture numérique
Une nouvelle session du séminaire "Critique de l'Intelligence Artificielle" (CIA) a lieu ce mardi 24 janvier 2023, de 12h à 13h30, en salle 1Z56, suivie d'un buffet dans l'espace Simondon (1E29). Nous aurons le plaisir d'accueillir Théo Martin et Thomas Borell sur la thématique suivante : "Agriculture numérique : une promesse au service d’un nouvel esprit du productivisme".
Ajouter à mon agenda 2025-05-02 06:45:01 2025-05-02 06:45:01 Séminaire Critique de l'Intelligence Artificielle : agriculture numérique Une nouvelle session du séminaire "Critique de l'Intelligence Artificielle" (CIA) a lieu ce mardi 24 janvier 2023, de 12h à 13h30, en salle 1Z56, suivie d'un buffet dans l'espace Simondon (1E29). Nous aurons le plaisir d'accueillir Théo Martin et Thomas Borell sur la thématique suivante : "Agriculture numérique : une promesse au service d’un nouvel esprit du productivisme". Salle 1Z56 ou en distanciel ENS-PARIS-SACLAY webmaster@ens-paris-saclay.fr Europe/Paris public
INFORMATIONS PRATIQUES

- Date et horaires : mardi 24 janvier 2023, de 12h à 13h30
- Mode conférence : en présentiel en salle 1Z56 ou via Zoom (marie.garin [at] ens-paris-saclay.fr (contacter Marie Garin pour connaitre l'identifiant))
- Intervenants : Théo Martin et Thomas Borell
- Animateur/modérateur : Marie Garin et Félix Tréguer

Résumé

"Agriculture numérique : une promesse au service d’un nouvel esprit du productivisme."

Depuis la fin des années 2010, l’agriculture numérique connait un essor important caractérisé par la création d’entreprises, de dispositifs de recherche mais également la mise à l’agenda des politiques publiques. Si le déploiement de ces innovations reste très hétérogène et nos connaissances sur leurs effets sont limitées et mitigées, l'agriculture numérique s'affirme à travers un discours porteur d'une anticipation prometteuse. L'agriculture numérique s'inscrit ainsi dans l'économie des promesses techno-scientifiques. Nous proposons ici de décrire les singularités de cette promesse et d'analyser en quoi elle renouvelle l'esprit d'un productivisme agricole en crise.

Biographies

Théo Martin

Agronome de formation, Théo Martin a d'abord travaillé au Sénégal avec la Food and Agriculture Organization (ONU) sur l'adaptation au changement climatique de l'agriculture sénégalaise. De retour en France, il a brièvement travaillé sur l'évolution des exploitations céréalières françaises avant de commencer une thèse de géographie en 2019, à l'INRAE. Il s'intéresse aux transformations du travail qui accompagnent la robotisation de la traite des vaches laitières. L'idée étant de dépasser le mythe de la substitution pour chercher ou le travail réapparait et sous quelles formes, dans quels espaces et pour quels travailleurs.

Thomas Borrell

Thomas Borrell anime l’Observatoire des technologies agricoles au sein de l’Atelier Paysan, une coopérative créée il y a dix ans pour colporter les savoir-faire en matière d’autoconstruction de matériel et de bâti agricoles (recensement d’innovations, R&D participative avec libre diffusion des plans, formations professionnelles au travail du métal et du bois…).

À partir de cette expérience, l’Atelier Paysan analyse le rôle et les conséquences du développement machinique débridé en agriculture, dans le manifeste Reprendre la terre aux machines (éditions du Seuil) et dans le rapport détaillé Observations sur les technologies agricoles (2021) que Thomas Borrell a coordonné.

Le séminaire "Critique de l'Intelligence Artificielle" (CIA)

Ce séminaire s’inscrit dans l’héritage de la théorie critique pour questionner le « pour quoi ? » de l’« intelligence artificielle » (IA), à l’heure où son déploiement semble devenu totalisant. À partir des travaux de chercheuses et chercheurs venus d’horizons disciplinaires variés et en mobilisant les savoirs d’acteurs engagés dans les controverses autour de l’IA, il vise à explorer les questions suivantes :

  • Quelles sont les limites de l’IA ?
  • Qui produit le savoir à son endroit ?
  • Dans quelles conditions s’élaborent ces technologies et comment sont-elles intégrées aux pratiques des institutions ?
  • Qu’est-ce qui, dans l’imaginaire collectif lié à l’IA, relève du mythe ou de l’idéologie ?
  • Quels sont ses effets sociaux et politiques ?
  • Comment se structurent les rapports de pouvoir entre les différents groupes mobilisés autour de ses enjeux ?
  • Quelle est sa pertinence sociale notamment à l'heure de l'anthropocène ?