Descartes Underwriting, mécène de l’égalité des chances
De l'école primaire au lycée, et jusqu'à l’École normale supérieure, l'ENS Paris-Saclay déploie son plan égalité des chances pour encourager la diversité dans l’enseignement supérieur et la recherche.
Ce plan comprend trois programmes : une école d’été, une nouvelle voie d’accès à l’École et une action de marrainage / parrainage de normaliennes et normaliens auprès des écoliers.
Descartes Underwriting, start-up fondée en 2018, a choisi de s’engager pour trois ans aux côtés de l’ENS Paris-Saclay en soutenant financièrement le programme de marrainage / parrainage. Ce programme permet à 125 élèves de CM1-CM2 de découvrir les métiers de la recherche grâce à l’accompagnement de normaliennes et normaliens, une visite de nos laboratoires et la réalisation d’une expérience scientifique.
Interview de Sana Nabli, responsable du recrutement de Descartes Underwriting
Vous êtes en charge du recrutement chez Descartes Underwriting. Pouvez-vous présenter votre entreprise ?
Nous sommes une Assurtech, une société qui travaille dans l’assurance paramétrique sur les sujets climatiques. Nous couvrons les grands acteurs que sont les grandes entreprises et les entités publiques dans plus de 40 pays contre des cyclones, des feux de forêts, le vent, les inondations, les orages... Nous sommes 110 collaborateurs de 25 nationalités différentes. Ils travaillent dans 8 hubs situés aux Etats-Unis, à Singapour, à Sidney, à Londres, à Madrid, à Hong-Kong, à Francfort, et à Paris.
Comment le nom de l’entreprise, Descartes Underwriting, a-t-il été choisi ?
Chez Descartes Underwriting, nous avons vraiment une culture scientifique. Notre hommage à René Descartes, l’un des grands mathématiciens et philosophes français et créateur de la méthode par le doute, était une évidence. Il nous inspire au quotidien !
Déjà la vision et les ambitions d’un groupe international ?
Et pourtant, nous sommes encore une start-up française. Nous faisons partie du NextCount (ndlr les 40 meilleures startups françaises) avec une très forte présence à l’international. Plus de 50% de notre chiffre d’affaires provient de pays hors Union européenne, mais nous restons une startup française.
Quels sont vos prochains défis ?
Nous devons relever deux grands défis : passer de 100 à 200 employés dans les 12 prochains mois, puis continuer d’investir au même rythme dans la compréhension du changement climatique, puisque nous assurons de grandes entreprises contre ces risques. La complexité de compréhension des phénomènes (ndlr météorologiques) requiert de gros besoins en Data scientists, DevOps, plus particulièrement de personnes très qualifiées et compétentes en météorologie ou en climatologie. Ce sont nos plus importants défis à venir.
Vous avez récemment participé au forum MVA, quels profils recrutez-vous aujourd’hui ?
Nous recherchons aussi bien des profils DevOps, des Software engineers, des data scientists, que des profils commerciaux, avec une appétence pour l’international. Nous travaillons au quotidien avec des normaliens qui sont motivés par les enjeux liés au climat, qui sont passionnés par la recherche et la data science. Nous n’exigeons pas une expérience professionnelle dans le secteur de l’assurance ou sur le climat, il faut avoir de l’intérêt pour les différents sujets liés au climat. Descartes Underwriting est très sélectif, c’est une certitude. Nous avons déjà recruté plusieurs normaliens et nous avons pu nous rendre compte du haut niveau des collaborateurs en termes de bagage intellectuel, de compétences techniques et théoriques. Nous partageons avec l’ENS Paris-Saclay le même intérêt pour la recherche fondamentale et son application, avec une dimension expérimentale très forte ! Les normaliens du master MVA ont cette double casquette entre recherche fondamentale et application des mathématiques.
Votre start-up a-t-elle déjà la capacité de développer une politique RSE ?
C’est vrai, on entend souvent que la RSE n’avance pas dans les startups, en pensant qu’elles se préoccupent plus du « business » et de la croissance que de l’impact sociétal contrairement aux grandes entreprises. Ce n’est pas du tout la norme chez Descartes. Nous prenons réellement en compte notre impact social et environnemental dans notre stratégie. C’est super important nous mettons en place de plus en plus d’actions avec une sensibilité différente puisque nous travaillons au quotidien sur les enjeux liés au climat. Nous sommes en première ligne pour observer les conséquences économiques ou l’augmentation des catastrophes naturelles d’année en année. Descartes Underwriting travaille sur son empreinte carbone en partenariat avec la Bpifrance, et nos équipes mènent des audits internes pour améliorer notre empreinte carbone.
Est-ce le seul axe de RSE développé ?
Notre seconde priorité est la parité homme/femme. Avec la participation de tous nos collaborateurs, nous souhaitons nous aligner sur nos propres valeurs. Aujourd’hui nous avons la responsabilité de protéger un portefeuille diversifié de clients, mais aussi de nous engager envers nos équipes qui sont moins visibles mais sont au cœur de tout ce travail. Il est de notre devoir d’entretenir un environnement inclusif, source d’innovation et d’inspiration, pour travailler vers un objectif commun. Favoriser la confiance, la transparence au sein du secteur de l’assurance, c’est un tout, cohérent.
Comment concrétiser cette volonté ?
L’industrie Climate Tech cherche un avenir résilient, et nous souhaitons concrétiser cet avenir chez Descartes Underwriting. Nous avons signé l’engagement FrenchTech pour contribuer à la parité homme/femme dans toutes nos opérations commerciales et dans le monde entier. Tout le monde est le bienvenu dans le voyage de Descartes Underwriting. Nous avons une double charge car nous entendons souvent les gens critiquer l’engagement des startups sur des sujets de société.
Nous avons retenu l’idée de double engagement auprès d’une grande école, avec laquelle nous souhaitons renforcer la collaboration sur le long terme, et d’un programme en cohérence avec notre responsabilité sociale d’entreprise. Nous sommes heureux de signer aujourd’hui un partenariat avec l’ENS Paris-Saclay. Il s’agit d’un premier engagement sur 3 ans pour soutenir le plan égalité des chances de l’Ecole.
Pourquoi avoir fait le choix du programme marrainage/parrainage de l’ENS Paris-Saclay ?
Nous sommes vraiment très contents de signer ce partenariat. Nous sommes prêts à mettre en place des actions en faveur de la diversité, mais surtout valoriser les actions qui sont déjà en cours. Le programme de marrainage et de parrainage de classes de primaire combine une activité de médiation scientifique et un soutien aux normaliens qui s’engagent pour la sensibilisation des écoliers. La médiation scientifique fait partie de notre responsabilité et, à mon sens, c’est un engagement très mature de la part des normaliens que de faire découvrir les métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur, de parler de leurs parcours, d’encadrer ces classes de primaire. Ils vont également prendre conscience de l’importance de la diversité. Nous avons besoin de cette sensibilité à la diversité, d’entretenir cet engagement des jeunes normaliens pour des enjeux de société. Nous avons besoin de profils investis. Nous sommes très heureux de franchir ce pas avec l’ENS Paris Saclay. Comme on dit, signer c’est agir ! Et nous voulons vous accompagner dans cette démarche.