Domitille Peigney, en finale du Championnat des Grandes Écoles en équitation

Quel est votre parcours ?

Après une classe préparatoire BCPST réalisée au Lycée Jean-Baptiste Say, j’ai intégré l’ENS Paris-Saclay sur concours en première année.
J’étais depuis la prépa intriguée par le domaine de la santé et j’envisageais initialement d’emprunter la passerelle avec médecine. Puis avec mes différentes expériences de recherche au cours de mon cursus à l’ENS Paris-Saclay, j’ai décidé de prendre part au M2 de cancérologie de l’ENS Paris-Saclay avant de continuer avec un doctorat en cancérologie.

Comment concilier sport et études/doctorat ?

J’ai commencé l’équitation très jeune (5/6 ans) et j’ai grandi dans une famille de passionnés.
Après avoir fait beaucoup de concours complet en compétition au lycée j’ai mis l’équitation en pause pendant ma prépa. Puis, une fois arrivée à l’ENS Paris-Saclay j’ai repris l’équitation mais avec moins d’assiduité qu’avant. Ce sport étant couteux et chronophage, j’ai eu du mal à garder une pratique régulière depuis.

Les activités extrascolaires (engagement associatif, sports, musiques) représentent un engagement certain pendant les études mais je suis convaincue qu’elles ne peuvent être que bénéfiques pour enrichir et compléter nos formations académiques.

En 2024, vous allez disputé le grand championnat des Grandes Écoles, de quoi s'agit-il ?

Ce championnat offre à 40 étudiants en Grandes Écoles la chance de découvrir le monde des courses et le métier de Jockey. Nous sommes sélectionnés selon notre motivation et notre niveau en équitation classique, puis formés lors d’un stage d’initiation de 2 jours. Puis, nous sommes répartis dans des écuries d’entrainement de chevaux de course pour perfectionner notre technique et nous habituer à cette nouvelle manière de pratiquer l’équitation.
Après 3/4 mois de pratique régulière et de préparation physique, nous participons à une course qualificative à l’Hippodrome de Longchamp et les 4 meilleurs de ces 3 courses qualificatives sont sélectionnés par participer à la grande finale, qui a lieu cette année le 13 juillet 2024 à l’Hippodrome de Longchamp.

En même temps, vous êtes doctorante en biologie sur l’impact du métabolisme sur l'identité et les fonctions pro-métastatiques et immunosuppressives des fibroblastes associés au cancer. Pouvez-vous nous dire en quelques phrases de quoi il s'agit ?

Les fibroblastes sont des cellules retrouvées partout dans le corps humain, responsables de la production de la matrice extracellulaire (collagène, acide hyaluronique). Dans un contexte tumoral, elles sont "piratées" par les cellules tumorales pour les aider à envahir les tissus sains environnants. Ma thèse consiste à étudier leur métabolisme, c’est-à-dire leur fonctionnement énergétique, et à étudier l’importance de ce métabolisme pour leurs fonctions pro-tumorales (immunosuppressives et pro-métastatiques).

Qu'envisagez-vous de faire plus tard ?

Après mon doctorat, j’envisage de continuer en recherche dans le domaine de la santé (secteur publique ou privé).

Quel conseil pourriez-vous donner aux étudiant·es qui hésitent à venir à l'ENS Paris-Saclay ?

Cette école offre des formations d’excellence et un accompagnement hors norme (environ 1 prof pour 2 élèves par promo). Elle donne accès à des stages et des échanges dans les plus grandes universités partout dans le monde.

Les doubles diplômes accessibles par l’école et la diversité des masters permettent d’adapter les parcours en fonction des attentes de chacun. La vie étudiante et le contexte de l’université Paris-Saclay offrent une très grande diversité d’activités sociales, sportives et musicales. En un mot, n’hésitez pas !

Crédit photo : Domitille Peigney