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Écologie : quatre parcours d’alumni engagés

De gauche à droite : Guillaume Barthole, Eliot Pernet, Alice Monicat-Delire, Edouard Dossetto, Paul Grédigui, Alexandre Gruss, Jérôme Laurre, Frédéric Brochet et Henri Pidault
Une table ronde sur le thème des transitions écologiques, organisée dans le cadre de la Semaine des carrières normaliennes, a été l’occasion de réunir quatre normaliens et normaliennes alumni aux parcours empreints de cet enjeu contemporain.

Les transitions écologiques à l’honneur de la Semaine des carrières normaliennes

La Semaine des carrières normaliennes est un des moments privilégiés d’accompagnement dans la construction du projet professionnel des élèves de l’ENS Paris-Saclay.

Elle permet d’illustrer par des témoignages la diversité des carrières qui s’offrent à eux et les cursus de formation qui peuvent y conduire. Le thème de cette année était les transitions écologiques.

Une table ronde animée par Guillaume Barthole, professeur agrégé de l'ENS, a été l’occasion de réunir quatre alumni pour échanger sur les enjeux écologiques et leurs effets sur leur formation, leur carrière et, plus largement, leurs projets professionnels. Ils sont la preuve qu’un engagement peut revêtir différentes formes et couvrir différents domaines. 

Des membres de l'association ENS Alumni étaient également présents pour participer à cette rencontre et ces échanges avec les élèves.

Quatre normalien·nes, quatre parcours engagés

Édouard Dossetto, un engagement politique

Chef adjoint du bureau du secrétariat général des affaires européennes chargé de l’énergie, de l’environnement et du climat, Édouard Dossetto a un parcours de formation riche et pluriel.

Normalien, ingénieur du Corps des Ponts, des Eaux et Forêts, il a été reçu major du concours 2013 de l’agrégation de Sciences Industrielles de l’Ingénieur (mécanique) avant de réaliser un master Énergies Renouvelables à l’École Polytechnique. Il a soutenu une thèse sur le thème " Macrodynamique de la transition : robustesse, vélocité de la monnaie et politiques publiques ".

En 2019, une invitation du prix Nobel d'économie Joseph E. Stiglitz et l'obtention d'une bourse de mobilité doctorale " Alliance ", l'ont conduit à mener ses recherches sur l’économie et le climat à Columbia University pendant 3 mois.

Passionné par les négociations sur le climat, il a participé en tant qu’adjoint chef de bureau à la COP25 et COP26 au sein de la Direction des Affaires Européennes et Internationales du Ministère de la Transition Écologique, avant d’entrer au service de la Première Ministre au Secrétariat des Affaires Européennes durant la Présidence Française de l’Union Européenne.

 

Paul Grédigui, un engagement entrepreneurial

Co-fondateur de la startup Holis – Innovation & Sciences – au service d’un futur plus durable, Paul Grédigui s’est engagé très tôt pour contribuer à résoudre les défis environnementaux et climatiques du XXIe siècle.

Normalien depuis son intégration en 2017 au sein du DER Génie Civil et Environnement, il a mené un double cursus avec l’École des Ponts ParisTech pour un master Ville, Environnement, Transport, et l’Imperial College London pour un master Ingénierie de l’environnement. Son parcours est jalonné par la thématique du développement durable, jusque dans son engagement en tant que bénévole au sein de l’association the Shift Project.

En janvier 2022, avec un ancien camarade de classe, il a créé la startup Holis dont la mission est d’accélérer la transition vers un futur plus durable, en offrant aux entreprises une plateforme pour quantifier, réduire et communiquer les impacts sociaux et environnementaux de leurs produits. En s’appuyant sur la méthodologie de l’analyse de cycle de vie, l’outil créé accompagne les marques dans leurs démarches de traçabilité et d’éco-conception, leur permettant de prendre des décisions éclairées et de fournir aux consommateurs une information transparente.

Alice Monicat-Delire, un engagement juridique

Normalienne et diplômée de droit à Science Po Paris, Alice Monicat-Delire a vu son intérêt pour la question climatique naître à l’ENS, où elle soutient un mémoire proposant la création d’une autorité européenne de régulation du système d’échange de quotas d’émissions. Ses conclusions ont été présentées en 2015 au European Environmental Law Forum.

A l’instar de Paul Grédigui, Alice s’est engagée dans une association, Science Po Environnement, avec laquelle elle a accompagné le programme Make it Work 2015, organisé une Simulation Nation Unies spéciale Pays du Sud et le colloque « Des sciences sociales innovantes pour le climat » en partenariat avec l’IDDRI.

Après une année de recherche pré-doctorale en droit international, elle a effectué une thèse en droit international de l’environnement en 2018, intitulée " Le droit international sur l’Anthropocène : l’avenir du transfert de technologie " ; elle est par la suite devenue assistante coordinatrice d’un livre-blanc sur les défis de l’Anthropocène commandé par l’Association de Droit International pour la célébration de ses 150 ans.

En 2019, elle a conçu et organisé le colloque international " Droit, Révolution et Transitions. Cuba : 60 ans de Révolution face à la mondialisation ", tout en coordonnant la clinique doctorale de droit international des droits de l’Homme, Aix Global Justice.

Alice est aujourd'hui cheffe de projets culturels au sein du groupe de recherche ACHAC, spécialisé dans l'étude et le traitement de l'histoire coloniale française et de ses enjeux contemporains, tels que l'immigration et le racisme.

Eliot Pernet, un engagement à la croisée du public et du privé

Normalien agrégé d’économie-gestion en 2018, Eliot a complété sa formation à Sciences Po avec un master en affaires publiques. Il est aujourd’hui consultant secteur public chez AXA Climate, la filiale d’AXA dédiée à l’adaptation climatique.

Dans le cadre de grands projets de développement portés par la Banque Mondiale ou le PNUD, Eliot contribue aujourd’hui à structurer des programmes d’assurance à grande échelle visant à protéger les populations de pays vulnérables face aux risques climatiques, dans une démarche combinant assurance et adaptation climatique.

Il s’intéresse en particulier à la vulnérabilité des villes du littoral africain face aux changements climatiques. Il préconise d’appliquer à l’adaptation climatique la démarche de valorisation des risques au fondement de l’assurance. En chiffrant les coûts de l’action et de l’inaction, les techniques de modélisation récentes permettent d’offrir aux décideurs une vue claire sur les options d’investissement de résilience les plus efficientes.