Gaspard FOUGEA, prix du jury de la finale M180s Université Paris-Saclay 2024

Gaspard FOUGEA, prix du jury de la finale M180s Université Paris-Saclay 2024
Le prix du jury de la finale Ma thèse en 180 secondes de l’Université Paris-Saclay 2024 a été décerné à Gaspard FOUGEA, pour sa thèse « Modèles formels pour la conscience : de l’expérience subjective aux algorithmes cognitifs ».
Portrait de ce doctorant au Laboratoire Méthodes Formelles (LMF) de l'ENS Paris-Saclay !
Ce concours m'a apporté des outils merveilleux pour prendre la parole, m'a permis de réfléchir à des mots et formules simples afin d'expliquer mes travaux de recherche.Il m'a surtout permis de rencontrer d'autres doctorants brillants qui avaient des sujets de thèse passionnants.

Portrait

Pouvez-vous SVP décrire brièvement votre parcours ?

Après des études de mathématiques à l'ENS Ulm, je suis parti en Asie afin de me former aux pratiques méditatives. Fasciné par elles, j'ai eu envie de faire de la recherche scientifique sur le sujet de la conscience et de l'introspection. Depuis 2017 j'ai enseigné ce type de pratique, surtout de façon bénévole.
En octobre 2023 j'ai commencé mon doctorat laboratoire Laboratoire Méthodes Formelles (LMF) de l'ENS Paris-Saclay sur les modélisations de la conscience.

Quel est le sujet de votre thèse au LMF ?

Dans ma thèse j'étudie des phénomènes psychologiques et j'essaie de traduire des théories reconnues dans le milieu de la psychologie dans un langage formel, en me servant des outils de l'informatique théorique. L’idée de départ était d’étudier la conscience, mais afin de prendre contact avec les outils de modélisation sur des phénomènes qui amènent moins de difficultés philosophiques et épistémologiques, nous nous sommes d’abord penchés sur l’étude du stress.  La théorie transactionnelle de Lazarus et Folkman(1984) est l’une des plus citées dans le milieu de la psychologie, et elle est encore largement exploitée aujourd’hui dans la recherche académique. En ce début de thèse, je m’intéresse à la modélisation précise et rigoureuse de cette théorie à l’aide des outils de l’informatique théorique, notamment des graphes.
La formalisation mathématique de la théorie qui était écrite dans le langage naturel (et non formel) lui donne une nouvelle représentation qui permet de proposer des idées afin de compléter cette théorie. On espère également trouver par le calcul des nouvelles stratégies pour la gestion du stress.

Que vous a apporté le concours "Ma thèse en 180 secondes" (MT180s) ?

Ce concours m'a apporté des outils merveilleux pour prendre la parole, m'a permis de réfléchir à des mots et formules simples afin d'expliquer mes travaux de recherche.
Il m'a surtout permis de rencontrer d'autres doctorants brillants qui avaient des sujets de thèse passionnants. J'ai beaucoup de gratitude envers ce concours pour toutes ces raisons.
Remporter le prix du jury était un réel honneur. J'étais surpris du résultat, car j'ai trouvé les autres doctorants absolument excellents.

Comment se prépare-t-on la l'étape suivante : la demi-finale nationale du concours ?

Nous aurons un autre cours avec les deux formatrices que je tiens à remercier à nouveau. Je me sens plus détendu après la finale Saclay. Mais il va falloir encore une fois répéter des dizaines de fois !

Vous enseignez également la méditation : un atout pour présenter sa thèse ?

Enseignant les pratiques introspectives depuis 2017, j'ai été amené à animer beaucoup d'ateliers. Cela m'a permis de me sentir plus à l'aise lorsque je m'exprime devant des groupes.
Le fait de méditer m'aide aussi énormément à gérer mon stress, à me détendre et à me sentir plus fluide durant la prise de parole. Donc en effet, je pense que le fait de pratiquer la méditation ainsi que de l'enseigner ont été des atouts formidables pour ma présentation.

Avez-vous déjà des ambitions professionnelles que vous souhaiterez nous partager ?

J'aimerais être enseignant/chercheur, tout en continuant à enseigner (de façon limitée comme aujourd'hui) la méditation à coté. Il me semble que ces deux métiers se complémentent, surtout si ma recherche porte en effet sur la conscience et l'introspection.

Un des aspects qui me passionne dans la vie c'est cet alliage entre le cerveau droit (analytique/rationnel) et le cerveau gauche (sensible/intuitif), et cette combinaison de métiers me parait satisfaire cette alliance recherchée.

Le Laboratoire Méthodes Formelles (LMF)

Le Laboratoire Méthodes Formelles (LMF) est le laboratoire d'informatique de l’École normale supérieure Paris-Saclay, de l’université Paris-Saclay et du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en tant qu'UMR 9021.
Son ambition est d’éclairer le "monde numérique" grâce à la logique mathématique en utilisant les méthodes formelles comme outil d’analyse, de modélisation et de raisonnement pour les programmes informatiques, les protocoles de sécurité, etc. Il s'appuie sur des paradigmes de calcul des plus classiques aux plus novateurs comme l’informatique quantique.
Il est structuré en pôles : son cœur de métier en comporte deux, "Preuves" et "Modèles" ; le troisième, "Interactions", est une ouverture à d’autres domaines tels que l’Intelligence artificielle (IA) et la biologie.