L'ENS Paris-Saclay au Prix L'Oréal-UNESCO

Alizée DUBOIS
Crédit photo : Fondation L'Oréal - Jean Charles Caslot.
L’étude des séismes
Alizée est post-doctorante au Laboratoire de physique dans l’équipe "Matière & Complexité" à l’ENS Lyon. Passionnée de géophysique, elle s’intéresse à l’origine des séismes et travaille actuellement sur les modes de fonctionnement typiques d'un front de fissure dynamique.
Elle a soutenu son doctorat au CEA sur le rôle de la texture microstructurale et du champ d’onde élastiques sur la réponse en rupture dynamique des solides fragiles.
Alizée était prédestinée à des études scientifiques. Elle commence par une prépa maths-physique puis intègre en 2011 l’ENS Paris-Saclay (ex ENS Cachan) dans le domaine de la physique. Elle chemine ainsi en physique pendant quatre ans et obtient l’agrégation qui lui tient à cœur pour pouvoir enseigner et transmettre les savoirs.
Elle entre ensuite à l’Institut de Physique du Globe de Paris où elle obtient un master 2 en géophysique et sismologie avant d’entrer au CEA.
Le prix jeunes Talents L'Oréal-Unesco va permettre à Alizée Dubois d’obtenir une bourse de 15.000 € et de s’ouvrir à d’autres sujets tels que l’acoustique. Elle envisage pour cela de passer un mois dans un laboratoire londonien qui maîtrise ce type de techniques expérimentales.
Pauline Adler
Crédit photo : Fondation L'Oréal - Jean Charles Caslot.
L’écocatalyse pour réconcilier chimie et écologie
Ancienne élève normalienne, Pauline a suivi quatre ans de formation à l’ENS Paris-Saclay avec à la clé magistère et master en chimie en partenariat avec l'Université Paris-Sud. Elle est aujourd’hui docteure et agrégée de chimie. Son projet de recherche tend à réconcilier chimie et écologie. Elle s’intéresse à la décontamination des sols et eaux en éléments métalliques par les plantes et comment celles-ci peuvent être transformées en outils puissants pour la synthèse organique : la valorisation des contaminants métalliques par la chimie.
Cette bourse va lui permettre entre autres d'acheter du matériel de pointe, spécifique au projet de recherche proposé et d'assister à des congrès internationaux. Une partie sera allouée à la vulgarisation, auprès d'un jeune public, de la science, et notamment de la chimie et de son impact sur la société et l'environnement.
Charlène Estrada
Crédit photo : Fondation L'Oréal - Jean Charles Caslot.
Comprendre le rôle des protéines RAF dans le mélanome
Depuis son adolescence, Charlène a soif d’apprendre et de comprendre comment fonctionne
le corps humain. Après une licence en génétique et biologie cellulaire à l’UVSQ en 2013, elle entre à l’ENS Paris-Saclay au département Biologie pour trois années d’études en biochimie et génie biologique. Elle y obtient également le master 1 Cancérologie avant de poursuivre ensuite avec un M2 en génétique et biologie moléculaire (mention très bien) à l’Université Paris-Diderot. "Mes années d’études à l’ENS Paris-Saclay m’a aidé à développer un esprit critique sur l’interprétation des résultats. Cette formation a aussi confirmé mon attrait pour l’enseignement puisque j'ai réalisé des vacations d’enseignement à l’UVSQ pendant ma thèse", explique Charlène. "Ma formation en cancérologie m’a apporté des connaissances pointues dans ce domaine de recherche, qui est au cœur de mon projet actuel".
Charlène Estrada est doctorante à l’Institut Curie depuis trois ans au sein de l'UMR Signalisation normale et pathologique : de l’embryon aux thérapies innovantes des cancers dirigée par Simon Saule à Orsay / Institut Curie (membre-associé de PSL). Son sujet de recherche porte sur le mélanome, cancer du système pigmentaire et situé au 9e rang des cancers.
" La cancérologie m’a toujours énormément attirée : cette maladie, au cœur de notre quotidien, m’intrigue du fait de sa complexité et également parce qu’elle peut toucher toutes les cellules de notre corps… donc autant de mécanismes spécifiques à élucider, ce qui attise ma curiosité ".
Son projet de recherche est fondamental et vise à étudier la fonction d’une protéine encore peu étudiée à ce jour, ARAF, dans le mélanome cutané. Elle a pu identifier une protéine partenaire de ARAF, largement décrite dans le mélanome cutané, contre laquelle des thérapies émergent actuellement. "Ce projet montre bien que la recherche fondamentale est indissociable de la recherche translationnelle (avec des applications concrètes)".
Après sa thèse qu’elle soutiendra en octobre 2020, Charlène Estrada souhaite effectuer une formation pour se spécialiser en bio-informatique. "J’ai conscience qu’un tournant se joue actuellement dans le domaine de la recherche, notamment de la cancérologie. Je souhaiterai ensuite effectuer un post-doctorat à l’étranger. La destination n’est pas encore définie, mais je songe à partir en Australie. La bourse L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science me permettra de financer cette formation, ainsi que de rechercher des laboratoires d’accueil pour mon post-doctorat".