Prix de thèse Valois 2020,trois jeunes chercheuses à l'honneur
Les trois lauréates
Marie-Sophie de Clippele
En avril 2019, Marie-Sophie de Clippele a soutenu sa thèse de doctorat en Sciences juridiques "À qui incombe la charge ? La responsabilité partagée du patrimoine culturel, une propriété revisitée" à l'École normale supérieure Paris-Saclay, sous la direction de Marie Cornu et de François Ost.
Elle porte sur l’analyse de l’inflation de la charge normative du patrimoine culturel, reposant dans le droit actuel essentiellement sur les épaules du propriétaire, public ou privé, tout en proposant, dans un volet normatif, un modèle de répartition de la charge plus équilibrée selon les droits et les intérêts des différents acteurs du patrimoine (propriétaire, autorité publique, mais aussi l’acteur collectif).
Le champ d’analyse se limite au droit belge du patrimoine architectural (les monuments et les sites), ainsi qu’au droit belge des biens culturels mobiliers, ces deux domaines mettant particulièrement en relief les points de tension entre les intérêts individuels et les intérêts collectifs.
Nina Mansion Prud’homme
Sa thèse "Archives d’architectes en France, 1968-1998. Jeux d’acteurs et enjeux historiographiques autour de l’Institut français d’architecture", à l’Université Bordeaux Montaigne sous la direction de Gilles Ragot et de David Peyceré.
Mathilde Provansal
Sa thèse : « Artistes mais femmes. Formation, carrière et réputation dans l’art contemporain » à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction de Marie Buscatto.
Le prix Valois
Créé en 2017 par le ministère de la culture et placé sous l’égide de son Comité d’histoire, le prix de thèse « Valois » est une aide à la publication de la thèse de doctorat. Il a pour objectif d’encourager les chercheurs dans leurs travaux de recherche portant sur tous les champs des politiques culturelles et des institutions qui les mènent.
Quelles que soient les disciplines et les champs culturels : patrimoines, création, médias et industries culturelles, langues de France, les recherches porteront plus largement sur tous les aspects de ces politiques publiques : institutions, professions, socio-économie de la culture...
Les recherches éclaireront les politiques ministérielles sur le temps long. Elles aborderont les questions d’accès à la culture, de transmission des savoirs et de cohésion sociale et situeront les politiques culturelles dans l’ensemble des politiques publiques en faveur du développement des territoires, y compris avec une dimension comparatiste.
Attribué par un jury constitué de personnalités qualifiées dans le champ des politiques culturelles, le montant, attribué à chaque lauréat, s’élève à 8 000 euros.