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Salambô Dago, major de l’AgrÉgation de physique 2018

Élève normalienne en physique à l’ENS Paris-Saclay, Salambô Dago a été reçue première sur les 72 candidats admis au concours de l’agrégation 2018, totalisant 308 points sur 320.

Passionnée d’enseignement et de physique, elle a choisi d’entrer à l'ENS Paris-Saclay d'abord par intérêt scientifique et aussi pour « la voie royale » qu’offre l’École dans la préparation à l’agrégation.

Salambô Dago, quel est votre parcours universitaire ?

J'ai eu mon bac scientifique (spécialité maths) au Lycée Henry Matisse près de Toulouse en 2013. J'ai ensuite intégré une classe préparatoire toulousaine au Lycée Pierre de Fermat en MPSI* puis en PSI pour la deuxième année. J'ai alors passé les concours des Mines, de Centrale, Polytechnique et des ENS. Je me souviens avoir hésité entre plusieurs établissements, notamment l'ENS Paris-Saclay et Centrale Paris, mais mon projet était déjà de passer l'agrégation de physique pour enseigner dans le supérieur et seule Cachan était ouverte au PSI à l'époque.

J'ai choisi en 2015 l'ENS Paris-Saclay par intérêt scientifique pour les cours proposés et pour la voie royale vers l'agrégation que nous offre l'École. J'ai ensuite suivi le parcours classique en physique L3 et M1 PHYTEM puis la préparation à l'agrégation, via le master 2 FESUP (Formation à l’Enseignement SUPérieur). Je suis cette année en master 2 du Centre international de physique fondamentale (ICFP) parcours Physique théorique, qui implique l'ENS ULM et l'UPMC.

Comment vous êtes-vous préparée au concours de l’agrégation ?

J'ai suivi la préparation à l'agrégation via le Master 2 FESUP, proposée par l’École et dirigée par Arnaud Le Diffon durant l'année qui précédait le concours (2017-2018). La première partie de l'année étant très dense en termes de cours, je me suis contentée de travailler personnellement en faisant les devoirs proposés par les professeurs et en reprenant les corrections d'oraux blancs.

Après les écrits, la deuxième partie de l’année fut consacrée à la préparation des oraux, période pendant laquelle nous n'avons plus de cours. Je me suis organisée afin de reprendre toutes les leçons à connaître dans les 3 mois précédant les oraux. Je travaillais alors essentiellement à la bibliothèque universitaire de Cachan et en salles de TP. Cette préparation, plus légère en termes de charge de travail et effectuée en binôme, était beaucoup plus agréable.

Quelles difficultés avez-vous rencontré et au contraire quelles furent vos facilités dans cette préparation ?

Pendant cette année, je n'ai pas eu besoin de faire de devoirs complémentaires ou de reprendre mes cours de prépa. J’ai pris plaisir à rédiger mes leçons et à réfléchir à la manière la plus pertinente de présenter une thématique, ce qui m'a facilité la préparation des oraux. Durant toute ma scolarité j'ai toujours fait ce travail de reformuler ce que j'apprenais avec mes propres mots et mes propres mécanismes de raisonnement : c'était donc autant d'avance prise dans la préparation des leçons d'agrégation.

Dans mon cas, ce qui a été le plus difficile fut de devoir me plier à une organisation très stricte. Je n'ai pas voulu renoncer ni à mes loisirs, comme mon engagement sportif, ni à mes proches, et cela demandait une énorme organisation et surtout la discipline nécessaire pour la suivre.

Avez-vous le souhait d’enseigner dans l’immédiat ?

Je me souviens qu’après avoir préparé la centaine de leçons pour le concours, j’ai eu envie d'appliquer tout ce que j’avais appris. J’aimais préparer les leçons et surtout les donner lors d’oraux blanc ce qui m'a inévitablement donné envie de le faire devant une classe. Cependant afin de finir ma formation je me suis engagée dans un Master 2. En prenant de la distance avec ce travail d'enseignement je deviens plus patiente.

Avez-vous déjà eu l’occasion d'enseigner ?

J'ai donné des cours en L3 dans le cadre du Tutorat au lycée Gustave Eiffel et cette année je donne des colles en physique-chimie au Lycée Fénelon. Je peux ainsi garder un pied dans l'enseignement et bénéficier de toutes les compétences acquises pendant mon année de préparation à l'agrégation.

Qu’est-ce qui vous attire dans l’enseignement de la physique ?

Le très large panel des thèmes abordés et la possibilité de comprendre un phénomène par des voies très variées. En effet, en physique, il existe plusieurs approches pour appréhender un phénomène, et c'est ce qui rend un cours si personnel et donc si riche à enseigner.

Qu'envisagez-vous pour la suite ?

J'envisage une thèse au terme de laquelle je postulerai pour mon premier poste d'enseignante. Malgré ma hâte d'enfin faire le métier pour lequel j'ai fait toutes ces études, je trouverai dommage d'enseigner la physique dans un cadre uniquement éducatif. Je pense que pour être un bon enseignant il faut se confronter à l'application de ce que l'on enseigne, car la plupart de nos élèves recevront notre enseignement pour ensuite l'appliquer et non pas uniquement le reproduire.

Que vous apporte l'École dans la poursuite de vos projets en enseignement et recherche ?

L’École met en place des dispositifs qui facilitent notre avancée. L'équipe éducative, coordonnée par Monsieur Arnaud le Diffon, reste à notre disposition pour nous conseiller et nous aider dans nos démarches relatives à la prise de poste, mais l'ensemble de l'École facilite la recherche de stage et de thèse. Je reçois ainsi régulièrement des propositions de stages et de thèses relayées par l'École. Par ailleurs le CDSN (Contrat Doctoral Spécifique pour Normaliens) est un avantage indéniable dans la recherche de thèse qui nous permet de trouver un sujet qui nous convient plus facilement.

 

* Concours MPSI : Maths-Physique Sciences de l'Ingénieur

Parcours universitaire de Salambô Dago
2013 : Bac scientifique spécialité maths ;
2014 : Classe préparatoire 1e année en MPSI puis 2e année en PSI ;
2015 : Entrée à l’ENS Paris-Saclay en physique fondamentale : L3 et M1 Phytem ;
2017-2018 : Préparation à l’agrégation via le M2 FESUP (Formation à l’Enseignement SUPérieur) ;
2018 : Majore de l’agrégation de physique ;
Actuellement en master 2 du Centre international de physique fondamentale (ICFP) -  parcours "Physique Théorique" impliquant l’ENS Ulm et l'UPMC.