Marie TCHENG (informatique)

Parcours engagement normalien (ASPEN)
Les femmes ne sont pas absentes des filières scientifiques par un manque d’intérêt "génétique" pour ces matières, mais bien par des mécanismes sociaux qui les poussent à quitter ces filières à tous les âges. En tant qu’étudiante, il a toujours été important pour moi de m’intéresser activement à ces sujets.

Marie TCHENG du DER Informatique, s’engage sur le thème de la place des femmes dans les matières scientifiques, et notamment en mathématiques.
«Tout au long études de mes mathématiques et informatique fondamentale, j’ai été confrontée à l’infériorité numérique des femmes dans ces disciplines, et à un certain découragement progressif de nombreuses étudiantes dans ces filières.»

La sous-représentation des femmes dans les matières scientifiques est due à de multiples facteurs, incluant notamment le manque de modèles, les stéréotypes de genre dans la représentation du savoir scientifique, le manque de confiance en soi des jeunes femmes etc. «Les femmes ne sont pas absentes des filières scientifiques par un manque d’intérêt "génétique" pour ces matières, mais bien par des mécanismes sociaux qui les poussent à quitter ces filières à tous les âges. En tant qu’étudiante, il a toujours été important pour moi de m’intéresser activement à ces sujets.»

Marie TCHENG a eu l’occasion de rencontrer des femmes de l’association Femmes et Mathématiques à plusieurs reprises ces dernières années pour organiser ou animer des évènements. «Cela fait sens pour moi d’effectuer une année ASPEN sur ce thème.»

Elle a construit son projet ASPEN en trois volets, avec l’association Femmes et Mathématiques et l’Agence Phare.

1. Privilégier l'action directe de sensibilisation auprès des jeunes lycéennes

«Tout d’abord, le travail qui me semble le plus important est celui de l’action directe auprès des jeunes filles afin des les pousser à poursuivre leurs études en mathématique. Ce travail là est le travail associatif que je vais effectuer avec Femmes et Mathématiques, avec l’organisation d’événements comme les RJMI (Rendez-Vous des Jeunes Mathéma- ticiennes et Informaticiennes) et les JFMI (Journées des Jeunes Mathématiciennes et Informaticiennes), les week-ends et journées en non mixité pour lycéennes où elles ont l’opportunité de rencontrer des chercheuses, de discuter des stéréotypes de genre, d’assister à des conférences de mathématiques ou informatique, etc. C’est la manière de s’engager qui fait le plus sens pour un projet sur ce thème, car le premier enjeu est d’encourager les femmes à s’épanouir dans cette voie si elles le souhaitent.»

2. Engager une réflexion sociologique pointue

Le second axe de son projet est basé sur une étude sociologique afin d’engager une réflexion plus pointue sur le sujet.Pour cela, elle va effectuer un stage de recherche avec Clémence Perronnet, chercheuse en sociologie à l’Agence Phare, au cours duquel elle sera amenée à participer à une étude ethnographique d’un laboratoire de mathématiques.

3. Réaliser un documentaire sur la question de la mixité

Enfin elle a pour ambition de réaliser un documentaire sur la question de la mixité dans les mathématiques. «Ce projet de documentaire s’inscrit dans une démarche plus créative et artistique, avec à la fois un objectif de sensibilisation et de réflexion, mais également de travail de mémoire avec un recueillement de témoignages.»