Entre Chine et Jamaïque, avec Thomas Vendryes

Parcours

Thomas Vendryes a débuté ses études en économie à l’ENS Paris, avant de rejoindre l’École d’économie de Paris pour sa thèse de 2006 à 2011. Il en effectue une partie à l’Université normale de Pékin (BNU), sur l’expérience de développement chinoise. Ainsi, il étudie l’influence de l’héritage institutionnel de l’ère maoïste sur la dynamique de développement économique de ce pays.
Ce qu’il retient de ses études, c’est avant tout la pluridisciplinarité que son parcours lui a permis d’acquérir. Ses années de classes préparatoires, puis sa formation normalienne et ses études chinoises lui ont permis d’avoir une ouverture sur l’économie, la sociologie, les mathématiques, mais aussi la philosophie et les lettres.
Maître de conférence au Centre d'Économie de l'ENS Paris-Saclay (CEPS) depuis bientôt 10 ans, il reconnaît l’excellence de la formation normalienne, et confie qu’elle lui a lui-même beaucoup appris sur l’enseignement. “En étant formé par d’excellents enseignants, on apprend à très bien enseigner”.

Recherche

Ses thématiques de recherche principales sont centrées autour de l’économie du développement. Il a beaucoup travaillé sur la Chine et son développement depuis le début des années 1980, mais a élargi progressivement ses recherches, tant d’un point de vue thématique que géographique (Thaïlande, pays de l’Afrique de l’Ouest).
Après 2015, il s’est également investi dans des recherches et publications sur la musique populaire jamaïcaine, lui valant d’être devenu un des spécialistes français des musiques jamaïcaines, dans le cadre académique. Ce travail l'a amené à être sollicité pour coordonner un numéro de la revue Volume ! dédié aux musiques jamaïcaines, et de s’impliquer pour l’exposition Jamaica Jamaica ! organisée en 2017 par la Philharmonie de Paris, pour laquelle il a été membre du comité scientifique et dont il a coordonné le catalogue.

Implication dans la vie de l'École

Très impliqué dans la formation à l’ENS Paris-Saclay, il a participé à la mise en place, depuis 2017, de la première année commune d’économie (équivalent L3) assurée intégralement par l’ENS Paris-Saclay, et dont il a aujourd’hui la responsabilité.
Thomas Vendryes s’est investi dans la conception du Master of Economics, ouvert à la rentrée 2020, à l’initiative de l’Université Paris-Saclay et de l’ENS Paris-Saclay. Il participe également à cette formation en y enseignant.  

Enfin, le maître de conférence s’est particulièrement investi dans l’année de préparation à l’agrégation de Sciences Economiques et Sociales (M2 FEsup SES), dans laquelle il assure un enseignement depuis 9 années.
« C’est une très belle formation qui a aujourd’hui beaucoup de succès. Elle forme beaucoup d’agrégés en sciences économiques et sociales, je suis vraiment content de pouvoir y participer ».
Sa participation à la formation des étudiants et la gestion de ces formations est une véritable source de satisfaction pour Thomas Vendryes : « Je suis très content des formations et enseignements auxquels j’ai pu participer et contribuer à monter au sein de l’École ».

Il est membre du comité de rédaction de La vie des idées, revue en ligne rattachée à l’Institut du Monde Contemporain (Collège de France) et dirigée par Pierre Rosanvallon. Dans cette revue de vulgarisation des sciences humaines, destinée au grand public, il décrypte, aux cotés de 10 autres collègues du monde académique, les thèmes et l’actualité des sciences humaines et sociales. « Historiens, sociologues, politistes, nous suivons l’actualité académique dans le champ des sciences humaines et sociales, nous voulons nous en faire l’écho. C’est un espace de débat et de vulgarisation. »

Pour l’avenir, Thomas Vendryes entend poursuivre son investissement dans les programmes de formation, et continuer à faire rayonner le CEPS, pour en faire un point focal et regrouper les forces en économie présentes sur le plateau de Saclay. L’emménagement sur le plateau de Saclay a insufflé une dynamique à laquelle il souhaite participer afin de créer une fédération des forces dans son domaine. Côté recherche, il entend relancer les programmes de recherche qui ont pu être ralentis par la crise sanitaire.