Philippe Aghion
Promotion 1976/1980
Parcours
Il entre à l'ENS Paris-Saclay dans le département mathématiques en 1976. Il poursuit des études de mathématiques appliquées aux sciences économiques à l'université Paris I où il obtient successivement un DEA en 1981 puis un doctorat de 3e cycle en 1983.
Il reçoit un PhD en économie d'Harvard en 1987.
Professeur assistant au MIT de 1987 à 1989, chargé de recherche au CNRS de 1989 à 1990, économiste à la BERD de 1990 à 1992, Fellow au Nuffield College de l'université d'Oxford de 1992 à 1996, Philippe Aghion est nommé professeur d'économie à UCL en 1996 où il reste jusqu'en 2002.
De 2002 à 2015, il est Professor of Economics à Harvard.
Carrière
Depuis 2015 il est titulaire de la chaire « Économie des institutions, de l'innovation et de la croissance » au Collège de France etil est Centennial Professor à la London School of Economics.
Ses travaux de macroéconomie ont principalement porté sur les concepts d'innovation et de croissance dont il expose les traits dans l'ouvrage, dont il est le coauteur, Changer de modèle. Il développe une nouvelle théorie de la croissance en lien avec l'approche schumpeterienne. Pour lui l'innovation est à la base de la croissance, les politiques économiques doivent alors inciter à cette innovation. Il est favorable à une économie résiliente qui mixe à la fois des réformes structurelles concernant notamment le marché du travail (flexisécurité) et le système d'éducation (mobilité sociale) et des politiques macroéconomiques contracycliques.
Il est membre du CAE (Conseil d'analyse économique). Il a fait partie de la Commission pour la libération de la croissance française, dite Commission Attali, dont le rapport a été rendu en 2008.
Distinctions
En 2001, il est lauréat du prix de la Revue française d'économie et du prix Yrjö Jahnsson décerné par l'European Economic Association.
En 2006, il obtient la médaille d'argent du CNRS.
En 2020, la Fondation BBVA a décerné son prix Frontiers of Knowledge in Economics, Finance and Management à Philippe Aghion et à Peter Howitt pour leurs travaux liés à la "théorie schumpetérienne" de la croissance économique.
Cette théorie décrit le concept de la croissance basé sur l’innovation, résultante du processus de la destruction créative.