Sylvain ALLANO

Personnalité qualifiée désignée par la présidente de l’ENS Paris-Saclay

Chief Scientific Officer à Flying Whales

Sylvain Allano est aujourd’hui le directeur scientifique de FLYING WHALES, société spécialisée dans la conception, la fabrication et l’exploitation de dirigeables.

Son parcours

  • 2004 - Promotion à la 1ère classe des Professeurs des Universités
  • 1994 - Diplômé du Centre d’Études Internationales en Propriété Industrielle (CEIPI- Strasbourg)
  • 1989 - Nomination comme Professeur des Universités 2nde classe (63ème section CNU)
  • 1987 - Doctorat d’État en sciences physiques de l’Université Pierre et Marie Curie
  • 1982 - Doctorat de 3ème cycle en électronique de l’Université de Paris XI Admission au CNRS comme "Attaché de recherches agrégé", puis "Chargé de recherches"
  • 1979 - Agrégation de sciences physiques (option physique appliquée)
  • 1976 - Admission à l’École normale supérieure de l’enseignement technique, désormais École normale supérieure Paris-Saclay

Originaire d'un milieu familial où le monde des grandes écoles était totalement inconnu, Sylvain Allano découvre l'ENSET (devenue ENS Cachan puis ENS Paris-Saclay) dans son lycée de classe préparatoire. En 1976, il est reçu à l'École normale supérieure de l’enseignement technique (ENSET), ancien nom de l'École normale supérieure Paris-Saclay. Il conserve un souvenir impérissable de ses années à Cachan. « Nous avions tout sur place : les cours, les établissements d’application et tous les services étudiants. C’est encore mieux aujourd’hui, fait-il remarquer. L'ENS Paris-Saclay est le cœur du campus de Saclay, qui allie grandes écoles, universités et industriels ».
Le normalien se souvient également avec émotion du Pavillon Desjardins qui accueillait des étudiants et des enseignants internationaux, « une véritable fenêtre sur le monde ». La formation à l’ENSET est pointue et exigeante. « 50 ans après, je conserve des réflexes acquis pendant ma formation, par exemple savoir mobiliser ma pensée en quelques minutes pour traiter oralement des sujets ardus ».  Il se forme aussi à la pédagogie. « Nous apprenions à structurer un cours pour emporter l'adhésion de nos élèves ».
Après avoir obtenu l’agrégation de physique appliquée en 1979, il se tourne vers la recherche, une voie peu fréquente pour les normaliens de sa génération. Encouragé par un de ses enseignants, Sylvain enchaine un DEA de traitement de l’information[1] puis un doctorat de 3e cycle en électronique[2]. Après avoir soutenu sa thèse en 1982 il est directement recruté comme attaché de recherche agrégé au CNRS. En parallèle, il prépare une thèse d'État en sciences physiques[3] qu’il soutient en 1987.

Du conseil en propriété industrielle

  • Accompagnement stratégique de dirigeants d’entreprise pour la mise en place de leur politique d’innovation
  • Accompagnement dans le montage de projets d’innovation collaborative et de consortium de recherche partenariale
  • Élaboration de chartes d’innovation pour des centres de recherche et d’innovation

En 1988, Sylvain Allano change de cap en devenant ingénieur brevet puis conseil en propriété industrielle, un métier qu’il exerce toujours aujourd’hui. En 1992, il co-fonde avec son associé Bernard Pontet le premier cabinet de propriété industrielle[4] au cœur du plateau de Saclay. « À l’époque, hormis quelques institutions de recherche et d’enseignement supérieur, il n’y avait que des champs et des fermes » se souvient-il.
Il est nommé professeur des universités en 1989 et prend en 1994 la direction de la section de génie électrique de l’ENS Paris-Saclay. En 2000, il dirige le laboratoire de recherche LESIR (ancien nom pour SATIE) couplé au département d'électronique, électrotechnique, automatique (EEA). En 2006, le Sylvain Allano est nommé directeur scientifique adjoint au CNRS[5], un poste très opérationnel qui lui permet de participer à la structuration de l’organisme de recherche en instituts.

Mise en place de stratégies d’innovation

En 2010, Sylvain Allano devient le directeur scientifique et technologies futures du Groupe PSA (devenu STELLANTIS).
Sylvain Allano s’attache à construire de solides ponts entre les universités, les grandes écoles et le groupe, signant jusqu’à 90 contrats doctoraux, créant plusieurs chaires scientifiques dont deux sur le plateau de Saclay l’une, la chaire « André Citroën » avec l’École Polytechnique, l’autre, la chaire « Armand Peugeot » avec Centrale Supelec.
Il est nommé rapidement cadre dirigeant du Groupe et Senior Vice-Président Science. Il crée aussi deux cellules d’innovation en Suisse et à Singapour, ainsi qu’une quinzaine d’Open Labs, implantés en France et dans le monde entier. Durant cette période, il préside les Conseils d'administration de l'université de technologie de Belfort Montbéliard (UTBM) et de l’INSA Centre Val de Loire.  L’arrivée d’un nouveau président de PSA sonne le glas de l’aventure.

Une aventure innovante : FLYING WHALES

En 2017, il devient le directeur scientifique de FLYING WHALES une société de conception, production et exploitation de dirigeables-cargo, fondée par Sébastien Bougon mais qu’il avait inspirée en créant en 2004 avec Hervé Kuhlmann le réseau DIRISOFT de recherche sur les dirigeables.
« Toutes mes expériences passées convergent aujourd’hui vers ce projet qui combine la recherche, l’innovation et l'industrie » se réjouit Sylvain qui en est le directeur scientifique. 
Sa passion pour les dirigeables a pris sa source en Guyane où il est frappé par l'enclavement des populations locales et leurs difficultés à se déplacer. Sylvain Allano imagine alors le développement d’une compagnie de dirigeables qui permettraient aux populations enclavées d’accéder aux ressources de la zone littorale. « FLYING WHALES a vocation à déverrouiller les sites où il n’y a ni fleuve, ni ligne ferroviaire, ni route. Ça peut être en pleine forêt ou dans le désert. On a ainsi identifié plusieurs centaines de sites dans le monde, précise-t-il. La première ligne d’assemblage des dirigeables de FLYING WHALES devrait être lancée d’ici quelques mois sur le site de Laruscade près de Bordeaux ».
Il souhaite que ces ballons transportent aussi, un jour, des passagers. « En plus, ces grands dirigeables seront nos futurs vecteurs d'information et d’énergie, dans ce que j'appelle l’Alternet ou après-Internet. Ils ouvrent l’ère de nouvelles civilisations de l'information. Vous verrez, conclut-il, d'ici vingt ans, nous nous émerveillerons de les voir circuler dans le ciel ! »

  • Définition de la stratégie de recherche et d’innovation de FLYING WHALES 2019-2024
  • Montage d’un Open Lab international “Advanced Research on Airships (ARA)” sous la forme d’un réseau partenarial connectant des Industriels, des PME et des Universités, en France/Europe, au Québec, en Asie et au Maroc pour l’Afrique.

[1] À l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN)sur le site du CEA de Saclay
[2] À l'Université de Paris-Sud
[3] À l'Université Pierre et Marie Curie
[4] Aujourd’hui IPAZ
[5] En charge de la section 8, photonique, optique électronique, énergie électrique, auprès de Pierre Guillon, directeur scientifique de l’Institut d’ingénierie