Des vagues océaniques plus grandes que jamais : Une nouvelle étude bouleverse les connaissances sur la formation des vagues

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Professeur Frédéric Dias
Professeur Frédéric Dias
Résumé
Une recherche publiée dans la revue Nature révèle que les vagues tridimensionnelles peuvent devenir deux fois plus pentues que les vagues bidimensionnelles avant de se briser. De plus, ces vagues continuent de croître même après leur rupture, un phénomène inédit dans l’étude des vagues océaniques.

Les vagues, lorsqu'elles atteignent une certaine raideur, finissent par se briser. Ce processus, bien que fondamental pour la prévision météorologique, la modélisation climatique et la conception d’infrastructures offshore, reste mal compris. Jusqu’à récemment, la majorité des recherches partaient du principe que les vagues étaient bidimensionnelles, une hypothèse nécessaire pour simplifier les modèles théoriques et numériques. Cependant, dans l’océan, les vagues se propagent souvent dans plusieurs directions simultanément, ce qui les rend tridimensionnelles.

Selon le Professeur Frédéric Dias, chercheur à l’ENS Paris-Saclay et à l’Université College Dublin, "qu'on le veuille ou non, les vagues dans l'océan sont plus souvent tridimensionnelles que bidimensionnelles. En 3D, il existe plus de façons pour les vagues de se briser".

Cette nouvelle étude expérimentale, dirigée par le Dr. Mark McAllister (Université d'Oxford) et le Professeur Ton van den Bremer (Université d'Oxford et TU Delft), s’intéresse à l'impact de la "répartition directionnelle" sur le déferlement des vagues lorsqu’elles se propagent dans plusieurs directions. L’équipe internationale de chercheurs, incluant des membres de l’Université de Manchester, de l’Université d’Édimbourg, et de l'ENS Paris-Saclay, a démontré que dans des conditions tridimensionnelles, les vagues peuvent dépasser de loin les limites théoriques avant de se briser.