Prix de la Division de chimie physique 2024 : 2 lauréats de l'ENS Paris-Saclay
Toutes nos félicitations !
Victor Gonzalez
Victor Gonzalez est chargé de recherche CNRS au laboratoire Photophysique et photochimie supramoléculaires et macromoléculaires (PPSM) de l'ENS Paris-Saclay. Après avoir obtenu en 2016 son doctorat de chimie (Sorbonne U.) mené au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) à Paris, il a travaillé comme chercheur postdoctoral aux Pays-Bas, d’abord au sein du Materials Science and Engineering Department de TU Delft, puis du Science Department du Rijksmuseum, Amsterdam.
En 2021, il a obtenu une bourse Marie Sklowdoska-Curie accueillie au PPSM, avant de rejoindre le CNRS en 2023.
Analyser chimiquement des formulations picturales historiques
Ses recherches au PPSM se concentrent sur l'analyse chimique des formulations picturales historiques, via la mise en œuvre de méthodes d’imagerie chimique à la multi-échelle, notamment fondées sur le rayonnement synchrotron.
Le Prix Jeune Chercheur de la DCP est décerné à Victor Gonzalez (chargé de rechercher au laboratoire PPSM ENS Paris-Saclay).
« Les travaux récompensés portaient particulièrement sur deux questions de recherche auxquelles je m'intéresse : l'identification des procédés de synthèse employés dans le passé pour obtenir certains pigments minéraux, et la réactivité chimique des couches de peinture historiques, systèmes composites [pigment(s) inorganique(s) + liant(s) organique(s)].
Ce prix est un grand honneur, et je suis très heureux que la chimie des matériaux anciens soit mise en lumière cette année à travers ma contribution. Mais aucun de mes travaux n'aurait pu être mené sans des collaborations scientifiques soutenues avec de nombreux collègues. Je pense en particulier aux chercheurs et chercheuses avec qui je travaille depuis ma thèse de doctorat, et à tout ceux qui m'ont soutenu ces dernières années !»
Développer de nouvelles sondes photochimiques de la réactivité des couches picturales anciennes
« En intégrant le PPSM, j'ai découvert -et découvre encore- un nouveau monde de chimie : mes collègues mettent en œuvre de très nombreuses compétences dans des champs allant de la photochimie à la synthèse organique.
Je suis aujourd'hui convaincu que certaines problématiques de recherche auxquelles je suis confronté pourraient bénéficier de ces compétences ! Une de mes perspectives professionnelles est donc de capitaliser sur l'expertise unique du PPSM afin de sonder de manière novatrice les systèmes auxquels je m'intéresse. En particulier, au côté de collègues du laboratoire, je vise à développer de nouvelles sondes photochimiques de la réactivité des couches picturales anciennes.»
Louis Godeffroy
Louis Godeffroy est un ancien élève du Département d'enseignement et de recherche (DER) de Chimie. « J’ai intégré l’ENS Paris-Saclay en 2016, alors qu’elle était encore située sur le site de Cachan. Après deux années de formation générale au Département de Chimie de l’École, j’ai choisi de poursuivre un M2 à Sorbonne Université pour me spécialiser en électrochimie et en spectroscopies aux rayons X, une spécialisation unique à cette université.»
Suite à cette année de M2, il a effectué une Année de recherche pré-doctorale à l’étranger (ARPE) au sein de l’équipe du Professeur Tschulik, à la Ruhr-Universität Bochum en Allemagne ou il a étudié l’interface platine/eau via la méthode des "nano-impacts", une technique électrochimique permettant de sonder le comportement de nanoparticules uniques directement en dispersion. Séduit par ce domaine émergent de la nanoélectrochimie, il a ensuite entrepris sa thèse sous la direction de Frédéric Kanoufi à l’Université Paris Cité.
Étudier la réactivité des nanoparticules sans interférences liées aux liants et additifs présents dans les électrodes de batteries et d’électrolyseurs
Sa thèse portait sur l’étude de la réactivité (électro)chimique de nanoparticules uniques par des techniques de microscopie, notamment de microscopie optique super-résolue. Contrairement à la méthode des nano-impacts, qui isole les nanoparticules dans le temps, mon approche consistait à les isoler spatialement pour réaliser des analyses à plus haut débit. « L’objectif principal était d’étudier la réactivité des nanoparticules sans interférences liées aux liants et additifs présents dans les électrodes de batteries et d’électrolyseurs, des systèmes cruciaux pour la transition énergétique. Cette approche m’a permis de mieux comprendre les mécanismes complexes de divers systèmes, comme les nanoparticules de nickel utilisées comme catalyseur pour la réduction de l’eau.»