Ludovic De Matteïs
Ludovic De Matteïs

Ludovic De Matteïs (concours 1A, Nikola Tesla)

Alumni du DER Nikola Tesla - Doctorant

Ludovic De Matteis est doctorant entre le Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes (LAAS), au sein de l'équipe Gepetto et l’Inria Paris. Il revient sur son parcours d'élève au Département d'enseignement et de recherche (DER) Nikola Tesla (EEA).

L'ENS Paris-Saclay m'a proposé un enseignement de très bonne qualité, me permettant de d’acquérir des connaissances à la fois théoriques et pratiques. Elle m'a aussi ouvert de nombreuses possibilités de mobilités internationales qui m'ont permis d'appliquer mes connaissances dans un cadre de recherche académique. L'équipe pédagogique a su m'écouter et me guider au cours de ces années, aussi bien lors de ma proposition de projet d'études spécifique que lors de ma recherche de thèse.

Quel est votre parcours ? Quel était votre département à l'ENS ?

J'ai fait une classe préparatoire PTSI au lycée la Martinière Monplaisir à Lyon et j'ai intégré l'ENS Paris-Saclay (encore Cachan à l'époque) en 2018.
Je suis entré en première année SAPHIRE et j'ai choisi au second semestre de me diriger vers le département EEA. J'ai alors suivi l'année d'après le master 1 E3A. J'ai passé mon second semestre de M1 en Suisse a l'EPFL où j'ai pu suivre des cours sur des thématiques proches de celles du master E3A.
J'ai fait mon stage de recherche de M1 au Laboratoire des Systèmes Intelligents (LIS) à l'EPFL, au cours duquel j'ai travaillé sur une interface homme machine pour le pilotage de flotte de drone. Suite a ce stage, j'ai pu publier mon premier papier de conférence pour IROS 2021 (et IEEE Robotics and Automation Letters).

J'ai ensuite démarré un parcours assez atypique suite a une demande de projet d'étude spécifique (construite avec l'aide de M. Rodet, directeur du département EEA).
J'ai fait une année de recherche pré-doctorale à l'étranger (ARPE) au Trinity College de Dublin en Irlande. J'ai alors pu travailler durant 10 mois sur un projet de recherche en robotique au laboratoire RAIL et publier un second article dans un journal.

Major de la l'agrégation en Sciences Industrielles pour l'Ingénieur, en option Ingénierie Informatique (SII-II).

Je suis ensuite revenu à l'ENS Paris-Saclay en année de préparation à l'agrégation INTRANET. Suite à cette année, j'ai passé le concours de l'agrégation et j'ai majoré la session 2022 en Sciences Industrielles pour l'Ingénieur, en option Ingénierie Informatique (SII-II).

Quel master 2 avez-vous suivi ?

J'ai suivi ensuite le master 2 Mathématiques, Vision et Apprentissage (MVA) qui m'a permis d'avoir une approche plus mathématiques des problématiques de recherches qui m'intéressent. Parmi le large choix de cours du MVA, j'ai choisi de me focaliser sur des cours d'optimisation, laissant un peu plus de côté les cours d'apprentissage.

Quelle année spécifique avez vous suivi ? Pourquoi ? Avez vous passé l'agrégation ? Pourquoi?

J'ai donc choisi de faire deux années spécifiques.

J'ai suivi une année ARPE afin de mettre en application mes connaissance et de me plonger dans le monde de la recherche, qui m'attirait déjà à l'époque et que j'ai eu l'occasion d'explorer auparavant par mon stage de recherche de M1.

J'ai également fait une année de préparation à l'agrégation, qui était pour moi une occasion unique d’approfondir mes connaissances tout en apprenant a les transmettre efficacement. J'ai déjà eu l'occasion de m'essayer a l'enseignement à plusieurs reprises avant le concours de l'agrégation, notamment par la réalisation d'un stage pédagogique dans un collège et par la rédaction d'article de vulgarisation sur l'Intelligence Artificielle pour la revue 3EI. Souhaitant m'orienter vers une carrière mêlant enseignement et recherche, je pense qu'il était important pour moi de passer le concours de l'agrégation.

A mon époque, il n'y avait que trois année spécifique possible : ARPE, Agrégation et ARIA. Les responsables de l'année ARIA ont refusé que je la fasse sans suivre auparavant un cours qui était très légèrement en conflit avec mon échange à l'EPFL. Je ne regrette pas du tout d'avoir donné la priorité à l'EPFL puisque j'ai pu intégrer un M2 spécialisé dans ce domaine sans l'année ARIA.

Saviez-vous dès le début ce que vous souhaitiez faire ?

Je dirais que j'ai toujours voulu m'orienter vers le domaine de la recherche, qui représente pour moi la possibilité d'apprendre de manière continue, mais mes années a l'ENS Paris-Saclay m'ont permis de conforter ce choix, par des expériences de recherche mais aussi par les nombreuses discussion avec les enseignants chercheurs du département. Je remercie à ce propos les enseignants du département qui m'ont donné de bons conseils au cours de mes années à l'ENS Paris-Saclay.

En plus de cela, l'ENS Paris-Saclay m'a permis de découvrir en détail l'enseignement et m'a fourni de nombreuses expériences qui ont grandement participé à mes choix. Encore une fois, je remercie les enseignants, et particulièrement M.Juton, de m'avoir pousser dans cette direction et de proposer autant de choix pour découvrir la transmission des savoirs.

Qu'est ce que l'école vous a apporté durant ces (5) années de diplôme ?

Je pense que l'ENS Paris-Saclay m'a proposé un enseignement de très bonne qualité, me permettant de d’acquérir des connaissances à la fois théoriques et pratiques. Elle m'a aussi ouvert de nombreuses possibilités de mobilités internationales qui m'ont permis d'appliquer mes connaissances dans un cadre de recherche académique. L'équipe pédagogique a su m'écouter et me guider au cours de ces années, aussi bien lors de ma proposition de projet d'études spécifique que lors de ma recherche de thèse.

Que faites-vous après le diplôme ?

Je suis actuellement en première année de thèse entre le Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes (LAAS), au sein de l'équipe Gepetto et l’Inria Paris, dans l'équipe Willow. Je suis encadré par Nicolas Mansard et Justin Carpentier (ancien du département EEA).
Mon sujet de thèse, intitulé "Contrôle prédictif pour la locomotion de robot à actionnement complexe", porte sur des problématiques de contrôle pour des robots marcheurs.

Au cours de ma thèse, j'ai souhaité conserver une part d'enseignement, cette année par des vacations à l'IUT GEII de Toulouse et à l'ISEA Supaero puis l'année prochaine par des missions d'enseignement.

Qu'envisagez vous de faire plus tard professionnellement ?

Je pense continuer sur des aspects de recherche et d'enseignement en m'orientant vers une carrière d'enseignant chercheur dans le domaine des mathématiques appliquées à la robotique.

Quel conseil pourriez-vous donner aux étudiants qui hésitent à venir à l'ENS Paris-Saclay ?

Je dirais que l'ENS Paris-Saclay est un endroit propice pour tous ceux souhaitant s'orienter vers une carrière en recherche, académique ou privée, ou vers une carrière dans l'enseignement supérieur. De nombreux domaines différents sont accessibles à l'ENS Paris-Saclay ce qui permettra à tous de trouver la voie qui leur convient.