Michèle Bréhier - Crédits illustration : Jérôme Foubert

Michèle Bréhier

Doctorante en mécanique au LURPA
Pendant ma scolarité à l’ENS Pari-Saclay, j’ai pu m’engager concrètement sur la mixité dans les sciences pour l’Ingénieur. D’abord dans le cadre d’un projet pédagogique en 3e année, puis au travers de diverses initiatives comme les écoles d’été, ou les activités de médiation organisées par l’école ou l’Université. Chacun devrait pouvoir choisir son orientation en ayant à sa disposition tous les éléments pour prendre sa décision. C’est pourquoi, il est indispensable de connaitre les différents parcours qui existent mais surtout de les rendre envisageables, avec des rôles modèles. Je pense que la méconnaissance des carrières scientifiques et l’absence de modèle pour s’y projeter sont les principales causes de la faible proportion de filles dans certaines filières. Rien d’irrémédiable donc mais il y a encore du travail !

Vos activités 

Je me concentre sur le contrôle de la microstructure des matériaux fabriqués par impression 3D métallique, notamment la fusion de poudre ou de fil métallique par laser. Mon objectif est d'ajuster les paramètres du procédé pour obtenir une microstructure variée tout en respectant la géométrie voulue. Dans le cadre du projet ANR MIFASOL, je gère de manière autonome la production, la préparation et l'analyse des pièces, dans une approche expérimentale.

Je travaille sur le pilotage de la microstructure des matériaux produits par fabrication additive (impression 3D métallique) et plus particulièrement sur la fusion de poudre ou de fil métallique par une source laser. 
L’objectif est de générer une microstructure variable en modifiant les paramètres du procédé, tout en produisant la géométrie souhaitée. Cette thèse étant très expérimentale, je mène en autonomie la production des pièces, la préparation des échantillons et leur analyse. Ce travail s’inscrit dans le cadre de l’ANR MIFASOL (Microstructure à la demande en fabrication additive par une synergie entre commande, mesures et simulations) qui regroupe trois laboratoires (LURPA, LMS et LAMCube).

Votre vécu en tant que femme

Faire face à tous les types de discours sur le manque de mixité

Dès la seconde, j'ai choisi les sciences de l'ingénieur, mais je n'ai remarqué le faible nombre de filles qu'une fois en classe. Si certains professeurs et ma famille se montrent encourageants, d’autres me mettent en garde sur le fait que ce n’est pas ma place. Jusqu’à mon entrée à l’ENS, j’ai connu des remarques sexistes visant à me décourager de poursuivre dans cette voie. Si la plupart du temps tout se passe très bien, ces quelques points négatifs peuvent démoraliser. C’est ce qui me motive depuis des années à participer à des actions de promotion des sciences notamment auprès des jeunes filles.

Parcours

  • 2021-2024 : Thèse au LURPA
  • 2020-2021 : M2 Advanced Manufacturing and Smart System
  • 2019-2020 : année de césure en Amérique du Sud
  • 2018-2019 : M2 Formation à l’enseignement supérieur
  • 2017-2018 : M1 Mécanique et Ingénierie de la production
  • Sept. 2016 : entrée à l’ENS Paris-Saclay en Sciences pour l’Ingénieur

Faits et chiffres

  • Diplômée de l’ENS Paris-Saclay, prix de l’engagement étudiant
  • 150 lycéen·ne·s et collègien·ne·s rencontrées en école d’été
  • 6 ans d’engagement actif pour la mixité dans les sciences pour l’ingénieur
  • 14 ans de passion pour la mécanique

Crédits illustration : Jérôme Foubert