Prix de la médiation de la SCF-IdF 2022

Les lauréats présenteront leurs travaux ont reçu leurs prix lors de la journée des Jeunes Talents en Chimie de la SCF-IdF le 21 octobre 2022 sur le campus Pierre et Marie Curie de Sorbonne Université.

Le projet

"Design-moi la photoluminescence !!! Quand le design graphique nous éclaire sur la photoluminescence" par Jonathan PIARD et Mathieu LAMBERT (ENS Paris-Saclay et École Estienne) est un projet issu d’un partenariat entre Jonathan PIARD du département de chimie, l’enseignant de l’École Estienne, Mathieu LAMBERT et les étudiants et étudiantes en Design d’illustration scientifique (promotion 2023).
Il a pour objectif de mettre à disposition de nouveaux dispositifs de médiation sur la photoluminescence pour les enseignants et enseignantes de physique – chimie.

Avec la participation des étudiantes et étudiants en 1ère année du diplôme supérieur d’arts appliqués (DSAA) en design d’illustration scientifique (DIS) : Emma Blanc-Tailleur, Hélène Boquet, Aelig Creno, Benjamin Eminian, Raphaelle Larose, Judith Lorne, Margaux Pailha, Nina Pele, Ambre Renault.  

• Retrouvez les détails du projet.

Interview

Comment avez-vous rencontré l’enseignant Mathieu LAMBERT ?

Blandine Berthe (ancienne étudiante du M2 Design à l’ENS Paris-Saclay et de l’Ecole Estienne, aujourd’hui directrice de création chez Studio V2) m’a donné son contact suite à une conversation que nous avions ensemble. J’exprimai durant celle-ci mon envie de travailler avec des étudiant.es en design sur la médiatisation de thématique comme la luminescence. En tant qu’ancienne élève du DSAA-DIS (Diplôme supérieur des arts appliqués - Design d'Illustration Scientifique) elle m’a conseillé de contacter M. Matthieu Lambert qui en est le coordinateur et avec qui elle pensait que je pourrais collaborer. J’ai rencontré Blandine Berthe en 2015 à l’occasion de son M2 Design et collaboré avec elle lors de son mémoire de fin d’étude. En 2021, j’ai repris contact avec elle pour associer le studio de graphisme dans laquelle elle travaille aujourd’hui lors d’une réponse d’un appel à projet IDEX Oser.

Pourquoi avez-vous décidé de vous associer ? Et pourquoi choisir la photoluminescence ?

L’Ecole Estienne souhaite dans le cadre de ses formations que les étudiant·es travaillent à la médiatisation de travaux ou thématiques scientifiques en interaction avec des expert·es scientifiques. Le format proposé par M.Lambert (intervention d’un·e expert·e sur une thématique et un travail de médiatisation intense sur quelques semaines) est généralement proposé au moins une fois aux étudiant·es lors de la 1ère année du diplôme supérieur d’arts appliqués (DSAA) en design d’illustration scientifique (DIS).
Le choix de la luminescence c’est fait très naturellement car il s’agit d’un sujet dans lequel je dispose d’une certaine expertise suite à ma thèse au PPSM et les cours que je donne au DER. Il s’agit de plus d’une thématique que je travaille depuis longtemps à médiatiser au moyen d'ateliers auprès du Grand Public, d’enfants en milieu spécialisé (ce qui m’a valu le prix de la SCF-IdF l’an dernier), de collégien·nes ou lycéen·nes ou via des articles ou conférences aux enseignant.es du secondaire et du supérieur. C’est à ce dernier public nous avons souhaité nous adresser pour ce projet afin de fournir aux étudiant·es un cahier des charges précis et une contextualisation authentique.

Pouvez-vous nous décrire les phases de ce projet ? Comment s’est déroulé le travail avec les étudiantes et étudiants en 1ère année du diplôme supérieur d’arts appliqués (DSAA) en design d’illustration scientifique (DIS) ?

Le projet s’est déroulé en 3 temps. Dans un premier temps, lors d’une séance de lancement (J0) du projet de 3h, j’ai présenté la thématique de la luminescence et réalisé quelques expériences. Les étudiant.es ont alors constitué des groupes de 2-3 personnes pour travailler sur plusieurs sujets : définitions ou applications de la luminescence. Les étudiant·es ont été laissé·es en autonomie pour travailler sur leurs productions. Puis, dans un deuxième temps (J0 +10 jours), un point à mi-parcours a été réalisé avec une présentation par chaque groupe d’une piste créative détaillée. J’ai alors pu échanger avec eux notamment sur le fond scientifique. Après un nouveau moment en autonomie, le dernier temps du projet (J0 + 25 jours) a été consacré à la présentation par chaque groupe des productions finalisées. Durant tout le projet, j’ai pu également échanger avec les étudiant.es et suivre l’avancée de leurs productions au moyen d’un serveur Discord spécialement dédié au projet.

Vous avez créé un site Internet. Comment est-il mis à disposition pour les enseignants et enseignantes ? Pour quel niveau d’enseignement s’adresse ce projet ? École ? Collège ? Lycée ? Supérieur ?

Une des étudiant·es de la promotion disposait d’un site personnel sur lequel les travaux finaux de ce projet ont été déposés. Cela n’est pas l’idéal. Nous prévoyons avec la dotation du prix de créer un site internet propre à ce projet et de communiquer auprès des enseignant.es une fois le site créé. Nous pensons que l’obtention de ce prix nous aidera pour communiquer Les notions abordées ne sont pas stricto-sensu dans les programmes de lycée (seconde à Terminale) mais peuvent s’intégrer dans la continuité de ceux-ci. C’est en tout cas dans ce contexte que les productions ont été réalisées même si celles-ci peuvent bien sûr être utilisées dans le supérieur comme introduction à la photophysique ou en classe de BCPST2 (car la fluorescence est au programme dans cette filière).

Quel est la suite de ce projet ?

Nous souhaitons maintenant communiquer sur ce projet et diffuser au maximum les productions réalisées. La réussite de ce projet nous conforte dans l’idée de continuer notre collaboration sur d’autres thématiques (photochromisme par exemple) et peut-être à plus long terme d’impliquer - sur ce même format-  des chercheurs ou chercheuses du PPSM sur leurs thématiques de recherche. Nous réfléchissons également à faire travailler sur un projet commun les étudiant.es du DER Chimie en pré-master et en 1ère année du diplôme supérieur d’arts appliqués (DSAA) en design d’illustration scientifique (DIS) de l’Ecole Estienne afin de promouvoir l’interdisciplinarité.

Les autres projets lauréats

• "Ma thèse en BD : l'ADN médicament, le chitosan et moi !" Par Fannie LE FLOCH et Thibault ROY (Université Créteil Paris-Est et le Palais de La Découverte)
• "Promenades Scientifiques, l'appli gratuite destinée aux curieux d'histoire et de science" par Romain V. H. DAGNELIE et Ginette GABLOT (Université Paris-Saclay et Parcours des Sciences)

La Société chimique de France (SCF)

Créée en 1857 pour rassembler et représenter les chimistes de France, la Société chimique de France (SCF) est une association dont la vocation est de structurer, d’animer et d’incarner le réseau rassemblant toute personne physique ou morale concernée par les sciences chimiques et leurs développements selon 3 axes.

• Soutenir et promouvoir la chimie dans tous ses aspects, scientifiques, académiques, applicatifs, éducatifs et sociétaux ;
• Informer toutes les personnes intéressées, approfondir et diffuser leurs réflexions et propositions en termes d’enseignement, de recherches et de prospective industrielle, économique, sociétale et professionnelle ;
• Représenter les personnes concernées et leurs disciplines à tous les échelons de la société, des mondes académique et industriel et des pouvoirs publics.

Le réseau des chimistes formé par la SCF est structuré autour de sections régionales.