Wendy Le Mouëllic lors de la finale 2024 du MT180s

Wendy Le Mouëllic (biologie)

Lauréate de la finale nationale de Ma Thèse en 180s

Wendy LE MOUËLLIC est alumni du DER de Biologie (promotion 2019) et doctorante de l'Université de Toulouse à l'Institut de pharmacologie et biologie structurale, a brillamment remporté la finale de l'édition 2024 de "Ma thèse en 180 secondes". 

Vous aurez accès à des enseignements d’une grande qualité, à un grand nombre de travaux pratiques, vous pourrez toucher à la fois à l’enseignement et à la recherche, avec la possibilité de réaliser plusieurs stages notamment à l’étranger. Tout cela combiné, vous vous construisez finalement un profil pluridisciplinaire très intéressant !

Quel est votre parcours ?

Après deux ans de classe préparatoire BCPST au lycée Jean-Baptiste Say (Paris), j’ai intégré l’ENS Paris-Saclay en 2016 sur concours.

J’y ai réalisé ma L3, M1 puis l’année de préparation à l’agrégation Biochimie Génie Biologique et enfin le M2 Bactériologie Fondamentale de l’Université de Paris – Institut Pasteur.

En 2018, j’ai suivi l’année de préparation à l’agrégation Biochimie Génie Biologique que j’ai obtenue. Je l’ai découverte via le département de biologie qui nous a présenté toutes les voies possibles dès notre entrée à l’ENS Paris-Saclay, afin que nous puissions construire chacun le parcours qui nous correspondait. Il s’agit d’une année de préparation intensive au concours de l’agrégation (écrits puis oraux et travaux pratiques). On participe à un très grand nombre de cours dispensés directement à l’ENS Paris-Saclay (dans le cas de cette agrégation en particulier), dans un cadre privilégié car les promotions sont généralement petites. Les enseignements mêlent chimie, biochimie, biologie moléculaire et cellulaire, physiologie, microbiologie et immunologie …
C’est pour moi l’année pendant laquelle on prend du recul sur un certain nombre de concepts, pendant laquelle on fait des liens entre les différents domaines. Au-delà de l’admission au concours de l’agrégation, cette année nous apporte énormément en termes de pédagogie et de connaissances. Plusieurs années après, il m’arrive encore quand j’encadre des TP/TD que des connaissances acquises pendant cette année-là ressurgissent d’un coup alors que je pensais les avoir oubliées !

J’ai obtenu mon diplôme de l’ENS Paris-Saclay en 2020 puis, grâce à l’obtention d’un contrat doctoral spécifique normalien, j’ai continué en thèse à Toulouse dans le laboratoire où j’avais réalisé mon stage de Master 2 (M2).

Saviez-vous ce que vous souhaitiez faire en entant à l'ENS Paris-Saclay ?

Pas vraiment. J’ai tenté le concours ENS après qu’un chercheur de l’Institut Pasteur soit venu nous faire découvrir son travail en classe préparatoire. C’est là que je me suis dit que moi aussi je voulais comprendre, décortiquer les mécanismes, chercher des réponses, et l’ENS était la meilleure école pour cela.  

Souhaitiez-vous dès le début de vos études faire de la recherche ?

Comme beaucoup, je crois que j’ai longtemps hésité entre recherche et enseignement pendant mes années à l’ENS Paris-Saclay.
J’ai opté pour le "parcours enseignement" avec l’année de préparation à l’agrégation mais je suis revenue vers la recherche avec ma thèse. Encore aujourd’hui je pense que je suis entre les deux domaines, mais l’un n’empêche pas l’autre !

Pouvez-vous nous dire ce que l’École vous a apporté durant vos 4 années de diplôme ?

Je pense que durant nos quatre années à l’ENS Paris-Saclay, on acquiert une vraie méthode de travail, une capacité de réflexion et de communication écrite et orale (notamment via l’année de préparation à l’agrégation mais pas que). On ne le réalise pas forcément sur le moment mais a posteriori et cela peut nous servir dans plein de domaines, pas seulement l’enseignement et la recherche.

Pouvez-vous en quelques phrases nous résumer votre thèse ?

Pendant ma thèse Caractérisation des voies d’acquisition du soufre et de la biosynthèse de cystéine de Mycobacterium tuberculosis pendant l’infection, je me suis intéressée à l’acquisition du soufre par la bactérie M. tuberculosis, responsable de la tuberculose. C’est-à-dire que j’ai cherché à comprendre quelles molécules soufrées pouvaient effectivement être utilisées par ce pathogène au sein des macrophages et dans les poumons de souris infectées et comment elles étaient par la suite utilisées pour produire de la cystéine, molécule centrale du métabolisme soufré.
J’ai aussi étudié le rôle de ce métabolisme soufré dans la réponse à différents stress pouvant être rencontrés par M. tuberculosis lors de l’infection.

Votre thèse est financée par un Contrat doctoral spécifique normalien (CDSN). En quoi cela consiste-t-il ?

Le Contrat doctoral spécifique normalien est un contrat doctoral de trois ans auquel on peut candidater en étant normalien, que ce soit en ayant intégré l’ENS Paris-Saclay sur dossier ou sur concours.
Pour y candidater, il faut constituer un dossier et notamment rédiger tout le projet scientifique de notre future thèse. Si on l’obtient, on est rattaché à l’école doctorale correspondant à notre laboratoire mais avec notre propre financement.
L’école doctorale peut parfois nous faire passer un oral suite à l’obtention du CDSN. Ce type de contrat est un véritable atout d’abord pour candidater dans des équipes de rechercher en apportant son propre financement, mais également comme une première expérience d’écriture d’une demande de financement.

Qu’est-ce que vous retenez de plus de l’ENS Paris-Saclay ?

Je pense que c’est la diversité des parcours. J’ai vu plein de cas de figure dans les différentes promotions, qui finissent d’ailleurs par se mélanger selon la durée des différents parcours. J’ai vu des amis entrer à l’ENS Paris-Saclay en ayant déjà décidé de passer l’agrégation pour enseigner et finir par s’épanouir totalement en recherche fondamentale, d’autres au contraire revenir à l’enseignement après un doctorat, des plus courageux décidant de poursuivre avec des études de médecine en plus du parcours ENS Paris-Saclay ou encore des parcours plus atypiques avec des doubles diplômes en écoles d’ingénieur.  

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes préparationnaires des concours ENS Paris-Saclay ou à ceux qui hésitent à candidater par voie de concours ou sur dossier ?

Si vous aimez comprendre en profondeur les mécanismes biologiques, de la biochimie jusqu’à la physiologie, voire à l’échelle de l’écosystème dans certains masters, je pense que l’ENS Paris-Saclay est vraiment l’endroit qu’il vous faut !

Vous aurez accès à des enseignements d’une grande qualité, à un grand nombre de travaux pratiques, vous pourrez toucher à la fois à l’enseignement et à la recherche, avec la possibilité de réaliser plusieurs stages notamment à l’étranger. Tout cela combiné, vous vous construisez finalement un profil pluridisciplinaire très intéressant !